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Le Petit violon

mise en scène Alexandre Haslé

: La Pièce

Lors de la création du petit violon, il y a quelques années, une spectatrice, très émue, est venue dire à Jean-Claude Grumberg qu'il avait écrit là son plus beau texte.
Elle n'y avait pas vu une pièce « pour enfants ».
C'est l'un des plus beaux compliments que l'on puisse faire à propos du petit violon. C'est aussi la manière la plus pertinente de définir le théâtre pour enfants de Jean-Claude Grumberg : en écrivant pour eux, il leur raconte des histoires de grandes personnes.
Ainsi, au travers des thèmes qu'il aborde et grâce à l'apparente simplicité de son écriture, ses pièces s'adressent à tous.


Lorsque j'ai lu Le petit violon j'y ai trouvé tous les ingrédients d'un conte de fée moderne : une petite orpheline sourde et muette maltraitée par son infâme propriétaire, le directeur du cirque Univers, un camelot en mal d'enfant qui l'échangera contre des bretelles, un géant de foire qui pleure tout le temps et d'autres personnages encore, tous aussi étranges, drôles et inquiétants les uns que les autres.
Comme dans les contes de fée, la petite Sarah devra affronter beaucoup de dangers (chez Grumberg : la solitude, la cupidité, la police, la loi...) et se dépasser elle-même afin de devenir une jeune femme puis une mère épanouie.
Elle sera aidée en cela par Léo le camelot, qui lui apprendra le langage des signes, les vibrations d'un violon, la beauté du monde et qui résumera à sa manière la morale de leur histoire : « Il ne faut pas rester seul ! »
Il y a dans Le petit violon, comme dans les contes de fées, une réponse à nos peurs enfantines.
C'est ce qui m'a séduit et c'est, je crois, ce qui touche les enfants.


Mais il y aussi dans Le petit violon une place considérable laissée à l'imaginaire du metteur en scène et « fabricant d'images » que je suis.
Entre les lignes, au détour d'une didascalie apparaissent d'autres personnages, des scènes muettes, des musiques, des sons, des ombres... Et mille et une manières de raconter l'histoire de la petite Sarah à l'aide de marionnettes, de masques et de divers stratagèmes secrets (!).


La pièce se prête merveilleusement à l'image.
Elle les génère par son écriture cinématographique qui passe alternativement du présent au passé, et où le « quatrième mur » s'ouvre et se ferme au public.
Ainsi, nous sommes par moments dans le registre du théâtre de rue, notamment lorsque nous pénétrons dans le cirque Univers.
C'est la raison pour laquelle j'ai demandé à Thierry Delhomme de venir jouer cette histoire avec moi.
Ancien membre et auteur de la Cie du Tapis Franc, fondateur avec Geneviève Delanné de la Cie Les Têtes d'atmosphère, directeur artistique pendant 6 ans du festival de théâtre de rue Les Affranchis, il est avant tout un excellent comédien qui maîtrise parfaitement le registre et les codes du théâtre de rue.


Comme c'est aussi un bon copain et un grand enfant, il est le partenaire idéal pour interpréter avec moi Le petit violon !

Alexandre Haslé

avril 2012

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