La scénographie

La scénographie représente l’intérieur d’un vieux laboratoire, rempli d’éléments composites, de livres, ou les mixtures dans les tubes à essais mijotent en permanence.

Par sa construction, le spectacle évoque le cinéma expressionniste, utilisant parfois, comme source de lumière, la vidéo-projection. Cet éclairage fragile et tremblotant renforce la sensation d'un film usé et de personnages archétypaux.

Ces effets, accentués par un maquillage très dessiné du visage des comédiens, renforcent les traits de caractère du personnage principal, largement empruntés à ses prédécesseurs du septième art, et font de lui le type même du savant fou qui use et abuse de son pouvoir.

Techniques marionnettiques

L'ensemble du plateau de jeu recrée un monde loufoque dans lequel chaque personnage a la parole.

Les rats de laboratoire ainsi que les foetus dans les bocaux de formol sont représentés sur le plateau par des marionnettes de type mixte gaine et muppet.
Ensemble, ils conversent, échafaudent des plans, chantent, vivent.
Les rats sont manipulés en technique muppet ils parlent grâce à leurs gueules en memory mousse et latex. Leur corps est confectionné en tissus et fourrure. La main du marionnettiste passe par des trappes pour manipuler les petites bêtes sans être vue par le public.

Les foetus sont entièrement construits, corps et têtes, en memory mousse et latex. Ils ont aussi une bouche articulée.

Ces personnages marionnettiques semblent, face au Professeur Illman et Crameur, aussi réels que les humains.

Leur plastique réaliste ajoutée à l'effet d'éclairage type « cinéma expressionniste » qui redessine les deux acteurs contribue à l'harmonisation de l'ensemble.