Le personnage du professeur est l'incarnation de l'expérimentation scientifique sans garde fou, mais figure également quelques grands dictateurs de l'histoire.

Crameur, son assistant, se trouve malgré lui emporté dons cette aventure. Ensemble, ils sont en quête de l’élixir d'immortalité.

Les rats du laboratoire, personnages secondaires du spectacle sont prisonniers du professeur, qui les maintient enfermés et leur injecte des « vaccins », expérimentant sur eux de nouveaux remèdes tous plus inefficaces.

De leur côté, les rats cherchent une solution pour rester en vie ou s'évader.

Les deux histoires s'entremêlent et le spectacle alterne entre les scènes de vie dans le laboratoire parsemé de tubes à essais et de cellules souches et celles, intimistes, qui ont lieu dans les cages des cobayes.

Pendant ce temps, le cerveau de l’éminente maman du Professeur Illman rumine dans son bocal de formol.

Dans ses décisions, le professeur Illman s'en remet souvent à sa mère, dont le cerveau vraisemblablement encore en activité est conservé et parfois réactivé. Crameur, disciple dévoué est de plus en plus inquiet pour la santé mentale du savant.

Cette crainte se voit renforcée par la nouvelle lubie du professeur : Expérimenter sur l'homme.

Dans Le Laboratorium le savant symbolise la connaissance scientifique mêlée à la perversion du pouvoir. Jusqu’ici le chef, le capitaine du bateau peut-il entraîner son équipage et sur quelles certitudes va-t-il se baser pour sacrifier ses « troupes » ? Ses certitudes ne sont fondées sur rien d'autre que la foi qu'il a en sa propre quête.

En l'occurrence sa connaissance le placerait au-dessus des autres hommes mais son dogmatisme et ses certitudes le placent en dessous, aveuglé qu'il est par la folie qui le gagne.