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La Maison

mise en scène Jeanne Champagne

: Déambuler, vivre, écrire.

J’aborde chaque aventure artistique comme une histoire d’amour ou un voyage. On le sait, les déclencheurs sont toujours énigmatiques et c’est ce que l’on aime, un mot, une sensation, une vision…
Depuis quelques années j’ai entrepris un « lent retour » vers les auteurs qui m’ont accompagnée longtemps, ceci sans nostalgie mais comme on redécouvre des amis que l’on a aimés et fréquentés, côtoyés longtemps et que l’on ne voit plus pour diverses raisons. Il y a ceux que vous retrouvez et pour lesquels vous n’éprouvez plus rien, « c’est passé » comme on dit ; et il y a ceux avec qui la conversation reprend, comme s’il n’y avait eu aucune interruption, comme si on s’était quitté hier.
Eh bien, Marguerite Duras fait partie de ces amies littéraires-là, c’est avec bonheur que je l’ai retrouvée et que je me suis embarquée pour une longue traversée de son oeuvre, parsemée de nombreuses escales. Quand on aborde à nouveau cette géographie de l’intime, ce pays où « les voix d’encre et de chair s’entremêlent » on a du mal à résister…
Accueillie à Équinoxe, Scène Nationale de Châteauroux comme artiste associée, j’ai partagé cette traversée avec une belle équipe artistique et un public enthousiaste et fidèle. Il y eut avec Tania Torrens la création d’ « Écrire » en novembre 2009 qui sera reprise au Théâtre de l’Atalante à Paris à l’automne 2011. Il y eut la création de l’ « Eden Cinéma » à l’automne 2010 qui sera reprise à Paris en 2012.
Quant à « La maison », elle fut créée « au fil du temps » sur les routes du Berry, le long de la Creuse, dans le Grenier de George Sand et à Trouville près des « Roches Noires »…
« La maison » est un chapitre extrait de « La Vie matérielle », petit livre remarquable et inclassable que l’on peut ouvrir à n’importe quelle page et y trouver une pensée qui nous fait réfléchir, sourire ou dire : « là, elle exagère… » et très vite, elle nous répond « on me dit tout le temps : Vous exagérez.»
Marguerite Duras parle à Jérôme Beaujour et à travers lui c’est à nous qu’elle parle : « cette écriture flottante de « La Vie matérielle », ces allerretour entre moi et moi, entre vous et moi dans ce temps qui nous est commun. »
En préambule elle nous confie :
« Ce livre nous a fait passer le temps. Du début de l’automne à la fin de l’hiver (…) » À nous, au théâtre avec Tania Torrens, Marguerite Duras nous fait passer une heure de bonheur…

Jeanne Champagne

décembre 2010

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