: Pour une scénographie
L'espace est circulaire, pâle et neutre, comme à « Il y a », comme «un endroit où il n'y a rien», un trou plat.
Très haut, brillent ça et là des points de lumière… quelques étoiles. Un orchestre joue sur une estrade.
Une famille se déplace (s'accroche) lentement sur (autour d') un radeau/chariot constitué de bric, de broc
(cartons, planches, sacs de jute…), d’un arbre mort déraciné et couché. Au cours de ce pénible trajet, le
chariot se transforme peu à peu en habitation de fortune (vieux meubles, frigo usagé, télé, cartons, bâches
plastiques). Ce squat devient un petit promontoire, une sorte d’échafaudage lorsque l’arbre mort est hissé vers
le haut.
Au dessus de cette équipée, une structure s'éclaire comme une terre promise. C'est un arbre de lumière, léger
et flottant (néons, ampoules, miroirs, métal, plastiques...).
La lumière est haute, très haute... brillante et séduisante, luxueuse peut-être. Un ravissement pour l'oeil...
une espérance...
L’échafaudage, l’assemblage précaire des objets et de l’arbre mort donne l’illusion de pouvoir atteindre cette
structure aérienne (vu du bas en tout cas). Providentielles, des racines pendent, mais elles sont
insaisissables, fragiles, pas assez consistantes pour qu'on puisse s'y agripper et se hisser vers les hauteurs…
Dominique Emard
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