: Entretien avec Fabienne Guelpa
propos recueillis par Nalini Menamkat
On connaît la présence poétique et mystérieuse de Fabienne Guelpa au théâtre, ses dessins à l’encre de Chine et ses installations de sables, on la découvre récemment comme auteur grâce à la publication de L’Intime du large chez Bernard Campiche.
Quelle a été l’impulsion de ce texte ? Comment avez-vous trouvé, je vous cite, « les portes d’entrée en écriture » ?
Un ami musicien, Jean-Jacques Pedretti, m’a incitée à écrire un texte.
Thème: « le désir ». Ce mot a aussitôt fleuri les déserts de ma vie. Ainsi
est né L’Intime du Large.
Résistance, ignorance, oubli, attention, vigilance ont peu à peu
entr’ouvert mes portes d’entrée en écriture.
En tant que lecteur, on navigue sans cesse entre l’intime et le large, comment êtes-vous parvenue à cet équilibre ?
Les brouillons témoignent. La parole jaillit par séquences,
intermittence, s’ourle de manière souterraine. Accompagner les
geysers, les assembler telle une broderie, respecter leur intelligence
spontanée. Ainsi se tissent flux et reflux d’une mémoire sans date, sans
chronologie, livrant une vie autre, pacifiée, exploratrice du dedans.
Une écriture pour élucider la conscience, élever l’esprit et l’ouvrir à
l’amour, à l’infini du monde.
L ’avez-vous d’emblée pensé comme un monologue ?
L’Intime du Large n’est pas un monologue. C’est une partition musicale dont les portées sont réminiscences, sensations, nostalgie… et les notes : rêves, aspirations, souhaits… Tout ce dont le désir idéalement s’abreuve, inspire ou retranche. Jean-Jacques Pedretti soutient la phrase et ajoute aux mots des réverbérations qui enrichissent la langue.
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.