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Projet Jules César [Les armes à la main] Partie 1

+ d'infos sur l'adaptation de Sarah Gerber ,
mise en scène Sarah Gerber

: Le Spectacle

Un groupe d'hommes soumis à la loi d'un seul, fomente son assassinat sous couvert de soif de liberté.
Ces hommes: Cassius, Brutus, Cicéron, Casca et Octave.
Leur cible: Jules César.


Imaginant la famille comme première cellule politique, je veux imaginer ce groupe d’hommes comme une famille non-filiale, répondant comme celle-ci à des règles implicites et explicites et mue des même fluides souterrains.


La création théâtrale comme une allégorie de la vie


Tuer le père et traverser la mère.


Les Mères,
Les figures féminines, totalement absentes et pourtant au coeur de l’histoire puisque Jules César est incarné par l’une d’entre elles.
Non pas joué comme femme mais interprété par une actrice.
Non pas pour le principe d’être incarné par une femme mais pour ce que cela raconte de l’être par cette actrice.


D’autant plus troublant d’aborder la question de la loyauté filiale, de la révolte des fils face aux pères quand ceux-ci prennent place en sein féminin.
Les Pères,
Qu’ils soient les fondateurs de notre civilisation, les modèles de notre pensée, les repères de notre créativité, il s’agit à un moment de la vie de s’interroger, de se positionner, de les (com)battre, (a)battre, de se jeter dans/de leurs bras noueux pour mieux les arracher à leur passé, les faire notre pour mieux les haïr, pour mieux les (re)connaitre et peut-être pour mieux les aimer avant de devenir ceux de notre suite.
La quête furieuse et exaltée de liberté, le besoin forcené de s'émanciper des aînés et le vertige généré par cette prise de pouvoir non pas comme un droit mais comme un devoir.


Interroger la place des jeunes adultes dans l’avancée de l’histoire au travers du prisme de ces personnages de marbre, exsangues et éclatés dans un domaine public millénaire, s’emparer d’une des fables fondatrices de notre civilisation européenne, interroger ce que ces mythes racontent de nous et ce qui apparait comme des invariants de notre humanité multiple.


Le pouvoir, la loyauté, la vengeance, la foi obscure et indomptable, la liberté tyrannique de celles et ceux qui prennent le pouvoir au nom d’un idéal commun comme pare-feu à leur insatiable soif de reconnaissance intime. La rage de mettre en question un système honnis car trop étroit pour des ambitions plus sombres encore que celles du système en question.


Comment s'emparer du pouvoir pour le changer sans se retrouver enfermé dans l'imitation, dans l'impossibilité de renouveler le genre, dans l'impossibilité de faire différemment car obsédé par l'idée du « mieux faire » plus que du « faire ».


Sortir du discours pour se concentrer sur ce que Shakespeare n’a pas écrit et mettre à jour les ambitions personnelles et les vicissitudes souterraines de chacun.
Le sang a depuis longtemps quitté les figures de marbre, mais pourquoi battait-il?
Que racontent-elles de nous, habitées de notre souffle ?

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