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Jeunesse

+ d'infos sur le texte de Olivier Py
mise en scène Guillaume Hermier

: La pièce

…L’histoire débute en 2005…

…Claire Trémelot, comédienne, a découvert Jeunesse, d’Olivier Py. Elle souhaite jouer le personnage de Cendres et me propose de mettre la pièce en scène. Le texte, à la lecture, me plaît beaucoup. Nous décidons de nous rendre ensemble au Festival d’Avignon 2005 pour y rencontrer l’auteur qui y monte sa dernière création : Les Vainqueurs.


Il nous donne rendez-vous en septembre à Paris, pour en parler plus longuement.


Lors de notre entretien, Olivier Py est enthousiaste. Il soutient notre intention de jouer à Avignon en 2006 et nous dit de le tenir au courant des évolutions du projet.
Présent depuis à chaque étape importante, comme lors de la lecture publique que nous avons organisée en février, il nous livre généreusement ses conseils en tant qu’auteur, metteur en scène et acteur.


Au Théâtre de l’Alizé, pendant toute la durée du Festival, les représentations se passent bien et le public est au rendez-vous… De nombreux professionnels viennent également nous voir ; l’auteur, fidèle à l’équipe autant qu’à Avignon (il clôt alors le Festival « In » par un hommage à Jean Vilar) , nous félicite et nous encourage pour décembre…


En tant que metteur en scène, j’ai souhaité faire partager ce texte en m’appuyant sur le désir de chacun d’entre nous de donner du sens à son existence au sein d’une société qui parfois confère le sentiment de l’absurde et de l’emprisonnement.


Les personnages y sont drôles et tragiques. Leur quête d’absolu peut faire peur ou donner le sourire, mais elle exprime avec force la soif de toutes les jeunesses, qu’elles soient d’hier ou d’aujourd’hui.


De manière générale, le parcours des personnages évoque la tragédie grecque : tous sont liés « à la vie à la mort ». Le talent d’Olivier Py trouve là sa plénitude : entres les êtres quelque chose existe, librement, et crée le lien.
Qu’est-ce que ce lien ? Une unité secrète de la nature ? Est-ce Dieu ?


« La scène représente le monde. Et si elle ne représente pas le monde,
ce n’est pas du théâtre. » Shakespeare


Le monde est-il beau, ou laid ?
Je ne sais pas. Le monde est comme une œuvre d’art.
Je le regarde, je vis dedans, et je me dis qu’il est à la fois vide, et plein.


Le PVC qu’on utilise en plomberie m’a semblé le matériau le plus propice à exprimer cette sensation.
La conduite de l’eau m’a toujours fait penser à un corps. La forme que prennent ses raccords et ses tubes, qui s’articulent dans tous les sens à la manière d’une toile, d’un système neuronal ou veineux n’est-elle pas organique ?
Comme le corps du monde.
Au sol, en l’air, grimpant aux murs de la scène, une forêt grise, parfois rouge, devient le cadre du jeu.
C’est le lieu de l’humanité souffrante, mais aussi, peut-être, « sur le calvaire qui saigne encore » (Py), l’endroit où l’Esprit se représente et se confirme par la parole.
La chapelle intérieure des personnages.


Pour situer les espaces de l’action, j’ai décidé de m’appuyer sur le son et la lumière. De courtes séquences sonores introduisent la plupart des scènes, et le rouge, emblématique de la vie « nocturne » que mène le personnage principal, ponctue la pièce.


Entre les scènes, les acteurs, tout à coup hors du monde, entrent et sortent comme en rêve, puis « s’éveillent » de nouveau à la scène suivante.
Cette respiration onirique facilite le retour sur soi, suscite la méditation.
Une lumière spécifique douche le plateau et un son étrange, produit en studio à partir de tubes PVC employés comme des instruments à vent, soutient la présence de ce monde endormi.


Des masques font en jeu leur apparition, et rappellent par touches cette ambiance irréelle des interscènes. Comiques ou inquiétants, ils donnent une image grotesque et allégorique aux personnages qui les portent.
Les costumes, conçus d’après la scénographie, soulignent le lien entre les personnages et l’objet fait de tuyaux qui se trouve sur scène. Une musique de Bach (la Passion selon Saint Jean), présente en paroles dans le texte écrit, ouvre et clôt le spectacle.


Guillaume Hermier

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