: Note d'intention
Le thème de la folie n’a de cesse de nous interroger et de tirer hors de ses limites le processus créatif. Une fois de plus source d’inspiration, ce thème est pour moi le moteur d’un nouveau projet dont l’intention est de donner la parole à la folie (la folie parlant en son « nom » propre : Le spectateur ne peut être dans l’attente que la malade cesse d’être « folle », car la « normalité » attenterait à sa propre existence).
Ce projet fait immersion dans l’oeuvre littéraire d’Emma Santos,
récit d’une jeune femme oscillant entre folie et lucidité,
psychose et névrose.
Toute l’oeuvre de Santos fait sens comme un tout car elle
constitue les fragments sans cesse remaniés d’ un seul et même
récit autobiographique.
Né un collage d’après ses textes : J’ai tué Emma S, La Loméchuse et La Malcastrée qui constituent la matière première de cette mise en scène. Ces sources se sont enrichies d’un travail de recherche, d’écoute et d’observation, réalisé dans différents hôpitaux psychiatriques, et notamment à Saint- Anne où Emma Santos a été internée à plusieurs reprises.
Nous tenterons de saisir à travers un espace atemporel l’univers
et la parole d’Emma Santos, parole qui est prise –submergéedans
un mouvement interne brutal et violent d’une grande beauté.
Emma Santos parle au nom de toutes les femmes, de l’impuissance
face à cette maladie que la psychiatrie n’a pas encore pu tout à
fait définir, elle parle de l’insoutenable solitude, de la peur
et du mépris du monde extérieur.
Ce projet porte aussi sur l’évidence que les solutions apportées
pour faire face à la maladie mentale demeurent, encore
aujourd’hui, discutables.
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