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Inadaptés

+ d'infos sur le texte de Sirine Achkar
mise en scène Sirine Achkar

: Scénographie

La scénographie tend à refléter une atmosphère austère et froide. Elle met en avant deux espaces- temps : l’espace-temps concret de l’atelier théâtre se déroulant la journée et l’espace-temps plus sombre de la nuit, de l’enfermement, un espace qui abrite les désespoirs de la solitude du soir des détenus et les gestes d’un quotidien contraint de s’adapter à l’étroitesse des espaces.


Le lieu dans lequel se déroule l’atelier théâtre s’efface la nuit, pour laisser place à des cercles de lumière sombres marquant l’étroitesse des cellules.


La musique, les sons et les bruits tels le claquement des portes, les cris des détenus, les bruitages des clés et verrous, les voix des surveillants résonnants entre les murs du palais fermé font corps avec les autres éléments de la scénographie.


Les inspirations musicales électroacoustiques enveloppant l’atmosphère du soir renforcent l’austérité et la froideur du lieu.


La pièce évoque l’être humain déshumanisé, réduit à ses besoins les plus primaires, ainsi le soir tombé on aperçoit à travers les cercles-cages représentant les cellules des perches qui se tendent avec de la nourriture, il s’agit du repas du soir des détenus. Et on entend les pas des surveillants...


La scénographie utilise également un grand cadre, servant tantôt de fenêtre qui donne sur la cour - la seule vue sur l’extérieur offerte aux détenus - tantôt à délimiter l’espace dans lequel évoluent les détenus, qui de temps à autre s’isolent pour fumer près de la fenêtre, dégustant un des rares moments de liberté que leur offre l’atelier.


L’atmosphère générale de la pièce tend à souligner le décalage entre l’atmosphère du jour et celle de la nuit, durant laquelle la solitude atteint son pic, cette solitude enveloppée par un silence pesant sera exprimée par quelques danses improvisées par les acteurs, fruit d’un élan intérieur, laissant exprimer ce qui échappe aux mots : Les différentes névroses des détenus, résultat de l’enfermement, leurs obsessions et frustrations, leurs manques et leurs espoirs étouffés. Le langage du corps sera le terrain d’expression d’un inconscient qui se libère la nuit.


Le corps des détenus sera tout de même le terrain d’expression de cette déshumanisation de l’homme, nous découvrirons des corps tant maltraités et dont les mouvements sont plus proches de ceux des animaux que de ceux des humains.

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