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Il était une fois un pauvre enfant

Jean-Baptiste Tur ( Direction artistique )


: Notre adaptation

Notre adaptation vise à serrer la focale de la situation pour en augmenter les enjeux et la rapprocher de nous, acteurs et spectateurs.


Se concentrer sur trois personnages inspirés de ceux imaginés par Büchner.
- Un jeune couple : Louis (Woyzeck) et Marie. Ils ne sont pas riches, pas miséreux non plus. Ils ne travaillent pas. Elle est enceinte de lui, il cherche du travail. Ils s’aiment, ils se disent qu’ils s’aiment. Ils vivent ensemble dans un studio.
- Un troisième : Andréas. Il est une sorte de synthèse de plusieurs personnages écrits par Büchner qui gravitent autour de Woyzeck. Andrés, l’ami, le confident / Le Docteur, qui utilise Woyzeck comme cobaye / Le Capitaine, son exploiteur /Le Tambour major, qui séduit Marie et couche avec elle.
Un trio. L’Homme/ La Femme/ L’amant. Modèle bien connu, jalonnant les époques… Depuis Agamemnon/Clytemnestre/ Egisthe chez Eschyle, jusqu’à Jules/ Catherine/ Jim chez Truffaut.


Nous plaçons l’action dans un appartement. Cocon, refuge où vivent Louis et Marie, dans lequel vient habiter Andréas. Il agit comme un élément perturbateur de ce qui était installé, révélateur de ce qui était latent, destructeur des repères établis.


« Dans un paysage sombre et hanté, une maison où l’on est attendu constitue le seul repère fiable (…) Et si Woyzeck est une histoire d’amour, elle est d’abord celle de la destruction de cet unique repère, de cet unique fixe dans l’univers mouvant »
Jean-Christophe Bailly


Trois individus donc, placés entre quatre murs (murs sociaux, moraux, existentiels), comme une expérience anthropologique. Placés dans un espace banal, dans une situation banale, ils glissent peu à peu jusqu’au point de non retour. Chacun passe à un moment les bornes du raisonnable. Faisant acte d’hybris, ils sortent de la mesure, des rangs, des normes. Peut être simplement poussés par le besoin d’événement, de bouleversement, dans un cadre rendu soudainement absurde jusqu’à l’insupportable.
Ni héros, ni victimes, mais humains risibles et terribles, pareils aux acteurs qui les incarnent et aux spectateurs qui les regardent.


Ainsi notre désir pour cette adaptation est d’explorer tout le mouvement menant du quotidien le plus banal et prévisible jusqu’à l’acte le plus tragique.

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