: Propos de l'auteur
Un génocide n’est pas une guerre particulièrement meurtrière et cruelle. C’est un projet d’extermination.
Au lendemain d’une guerre, les survivants civils éprouvent un fort besoin de témoigner ; au lendemain d’un génocide, au contraire, les survivants aspirent étrangement au silence. Leur repliement est troublant. (…)
Un génocide est – résumant la définition de l’un d’entre eux – une entreprise inhumaine imaginée par des humains, trop folle et trop méthodique pour être comprise.
Le récit des courses dans les marécages de Claudine, d’Odette, de Jean-Baptiste, de Christine et de leurs voisins ; la narration, souvent durement et magnifiquement exprimée, de leurs bivouacs, de leur déchéance, de leur humiliation puis de leur mise à l’écart ; leur appréhension du regard des autres, leurs obsessions, leurs complicités, leurs interrogations sur leurs souvenirs ; leurs réflexions de rescapés, mais aussi d’africains et de villageois, permettent de s’en approcher de plus près.
Les nations unies ont décrété le 7 avril 2004 "Journée internationale de réflexion" pour le Rwanda.
Jean Hatzfeld
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