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Hôtel Palestine

+ d'infos sur le texte de Falk Richter traduit par Anne Monfort
mise en scène Jean-Claude Fall

: La Pièce

L’hôtel Palestine est cet hôtel de Bagdad qui fut bombardé délibérément par l’armée américaine en avril 2003. Attaque qui tua deux journalistes l’un de l’agence Reuters et l’autre de la chaine espagnole tele cinco tous deux cameramen.
« Hôtel Palestine » de Falk Richter ne raconte pas cette histoire de façon frontale. La pièce se déroule peut-être dans un salon de l’hôtel Palestine à Bagdad, peut- être bien le 8 avril 2003. Deux représentants du gouvernement américain donnent une conférence de presse. Certains journalistes posent des questions trop « pointues » sur le tissu de mensonges ayant servi de prétexte à l’intervention américaine et sur les objectifs véritables de cette guerre.
Ils récoltent des réponses agressives, évasives, tendant à ridiculiser l’impertinent, ou plus clairement des fins de non-recevoir. D’autres journalistes « décoratifs » posent des questions elles aussi « décoratives » qui occupent le terrain ou des questions « brosse à reluire » permettant la justification de l’intervention américaine en Irak. Ce qui se présentait comme une conférence de presse bascule petit à petit vers des temps où la vérité de chacun des protagonistes se dit. A travers une série de monologues dressant un état des lieux de la violence des relations entre les Etats-Unis et l’Europe, entre les Etats-Unis et eux-mêmes, entre les Etats- Unis et le monde arabe…


La pièce dénonce avec force les mensonges d’Etat et la complicité de certains médias. La guerre comme spectacle. Elle dénonce le véritable pillage auquel se livrent les états occidentaux ultralibéraux dans le silence complice ou obligé des médias. Elle dénonce la violence réelle et cynique avec laquelle les détenteurs du pouvoir réel mentent et cachent leurs véritables enjeux. On y retrouve la critique situationniste de la société du spectacle ainsi que la dénonciation de cette nouvelle phase d’ « accumulation primitive du capital » comme toujours par la guerre, la spoliation et le pillage mais, cette fois, cachés sous le masque d’un spectacle télévisuel dans une démocratie factice.
La pièce dresse un portrait inhabituel et féroce de l’Amérique, et dans le même temps un portrait de l’Europe vu d’Amérique, un portrait inquiétant et juste.


C’est une pièce nécessaire. Indispensable à la compréhension des enjeux d’hier et de demain. A la compréhension de notre Histoire contemporaine.

Jean-Claude Fall

05 mai 2011

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