« Rentrant fort tard de la maison de thé, Nasr Eddin laisse tomber, devant le seuil de chez lui, l’anneau qu’il porte au doigt.
Aussitôt l’ami qui l’accompagne s’accroupit pour chercher à tâtons. Nasr Eddin, lui, retourne au milieu de la rue qu’éclaire un splendide clair de lune.

- Que vas-tu faire là-bas, Nasr Eddin ? C’est ici que ta bague est tombée.
- Fais à ta guise, répond le Hodja. Moi je préfère chercher là où il y a de la lumière.»

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« Un jour Nasreddin sur le marché voit un camelot qui propose à deux pièces d’argent un oiseau aux merveilleuses couleurs.

- Et surtout il parle, précise le marchand dans son boniment.
Le lendemain Nasreddin revient sur la marché avec un dindon tout noir qu’il présente sur un perchoir et propose un prix de trois pièces d’argent.

- Comment peut-tu espérer vendre ton dindon a un tel prix ? lui demande un homme.
- Ta plaisanterie est de mauvais goût, l’oiseau que nous avons vu hier est une merveille, il parle. Lui dit un autre.
- Justement, répond Nasreddin, justement ! mon dindon fait beaucoup mieux ! Il pense. »

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« En passant devant une maison de thé, Nasreddin remarque un homme habillé comme lui et portant le même turban, il entre et engage la conversation.
On parle de la pluie et du beau temps, après quoi Nasreddin se lève pour se retirer, mais l’homme lui demande alors :

- Excuses ma question, l’ami, mais qui es-tu ?
- Qui je suis, répond Nasreddin, ça je n’en sais rien. Mais ce que je peux dire, c’est que je souhaitais avoir une petite conversation avec moi-même. »