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Héro%

Karine Ponties ( Conception ) , David Monceau ( Conception )


: Notes de mise en sène

Une figure qui change, grossit, décale ou contraint le rapport du corps au quotidien.


Le mouvement poussé dans ses retranchements à l’extrême jusqu’au-­boutisme, comme le héros n’abandonne jamais et n’a aucune échappatoire que d’être son propre personnage.


Cette obstination précise et chirurgicale permet de révéler l’absurde dans le corps plutôt que dans la situation. C’est une recherche rythmique, effrénée du héros qui doit seul endosser tous les autres rôles, personnages.
Sa solitude en mouvement le renvoie à sa propre image d’homme, de héros, et à sa part plus sombre.


En déconstruisant et en décomposant la gestuelle du corps, révéler les strates qui composent une action.


Est-­ce qu’une somme de débuts (d’actions, de pensées de désirs d’actions) peuvent faire une histoire ? Les fragments, l’accumulation de morceaux, le trop, le rythme effréné, le rendent physiquement maladroit.


Le héros incarne finalement la croyance en notre propre potentiel pour nous réconcilier avec la maladresse de la condition humaine.


Parmi mes sources d’inspirations « Fast film » de Virgil Widrich où défilent plus de 65 000 images extraites de plus de 300 classiques du cinéma dans lequel le défi était de donner une signification à l’assemblage du matériel issu de pélicules de recyclage.
Et du film « Passage à l’acte » de Martin Arnold, fait de pannes, de soubresauts, de courts-­circuits ;
Ces changements de vitesse, de rythme induisent des temporalités différentes et ouvrent à ce qui nous échappe, ces malgré-­soi.


Cela, alors, peut devenir absurde, dramatique, fantastique. Enfin, puiser et extraire dans différentes contraintes dictées par l’environnement scénique et graphique la substance corporelle du personnage.


Comment bouge-­t-­il sur 2 mètres carrés, court sur place, poursuit et est poursuivi sans jamais s’arrêter, se changeant en courant ?


Il s’agit pour moi de décrire comment le corps pourrait plonger à travers l’épaisseur d’un présent décalé, dans les profondeurs d’une micro-­histoire du regard, face à la texture et à la matière des images, du film.

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