: Autour de Fin de partie
« il n’y a aucun hasard dans Fin de partie, tout est construit sur des analogies et des répétitions. »
Samuel Beckett
Fin de partie a été créée en français le 1er avril 1957 au Royal Court Theatre à Londres, mis en scène par Roger Blin
SOUVENIRS DE ROGER BLIN
SB va aux répétitions au Studio : « Beckett me disait : “Ne jouez pas, vous transpirez, vous
vous donnez un mal de chien, il faut dire les mots simplement d’une voix neutre, un petit
coup de gueule de temps en temps.” / Beckett me disait : “Il n’y a pas de drame du tout
dans Fin de partie, dès que Clov a dit sa première réplique : “Fini, c’est fini, ça va finir, ça va peut-être finir. Les grains s’ajoutent aux grains, un à un et un jour, soudain, c’est un tas, un petit tas, l’impossible tas”, il ne se passe plus rien, il y a un remuement vague, il y a un tas
de mots mais il n’y a pas de drame.” »
« J’ai le sentiment que Beckett voyait Fin de partie comme un tableau de Mondrian,
avec des cloisons très nettes, des séparations géométriques, de la géométrie musicale. Et
je me suis un peu rebellé contre ça pendant les répétitions, ce qui a provoqué quelques
discussions passionnées entre Beckett et moi. »
CORRESPONDANCE ENTRE SAMUEL BECKETT ET ALAN SCHNEIDER, SON METTEUR EN SCENE AMERICAIN
Beckett à Schneider, le 21 juillet 1956
« J’ai enfin écrit une autre pièce, d’un acte, un peu longue, une heure et quart j’imagine.
Plutôt difficile et elliptique, dépendant principalement de la capacité du texte à griffer claw,
plus inhumaine que Godot. Mon sentiment, fort, pour le moment, est de la laisser en
français, je suis si fatigué de Godot et de toute cette mécompréhension. »
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