: Note d'intention
et puisque tout semble s’y résoudre
Puisque tout y converge
Puisque c’est à son aune que tout se déduit
Puisque cela contraint et engage nos vies, colore nos rêves, nos
désirs
Pourquoi ne pas en faire du théâtre ?
nous cherchions cette écriture capable d’en parler sans sombrer
dans la leçon de morale, le didactisme le plus ennuyeux ou
l’hermétisme le moins convaincant.
nous voulions une écriture vive, inventive, ouverte, distanciée,
rythmée, chorale et précise aussi qui, à chaque détour de phrase,
nous interpelle avec force. Une polyphonie multipliant les points de
vue, les angles d’analyse, les prises de paroles, les personnages et
les sentiments.
Un mélange d’empathie, d’humour et d’ironie cinglante.
nous voulions un éclatement de voix, une langue intense, une
poétique malaxant les mots, les dressant comme une arme aux
reflets d’un monde.
nous voulions du concret qui nous parle d’une abstraction :
l’argent. avec le texte de Kathrin rôggla, jeune auteure autrichienne
(vivant à Berlin), nous l’avons trouvé.
Il y aura donc comédiens et musiciens (piano, violon, guitare électrique, traitements sonores), il y aura dispositif sonore englobant voix et instruments, mise en relief des fils rouges qui traversent cette écriture, de ces tensions multiples qui traversent nos corps et nos âmes, sans oublier distance, humour corrosif présents dans ce texte...
Il y aura choralité, synonyme pour nous d’écriture «polyphonique», de mise en jeu d’un parcours individuel et collectif de l’interprète, de glissement d’un «personnage» à l’autre en même temps que réflexion sur la place et la responsabilité de l’individu au sein de la Cité.
Il y aura tentative de fabrication dramatique mêlant de manière «polyphonique» cette multiplicité d’histoires, de points de vue, de témoignages. Il y aura avant tout texte et sons.
Il y aura une nouvelle fois volonté d’associer très étroitement scénographie et lumière à travers la conception d’un « objet » épuré et unique jouant en évoluant au fil des récits et paroles, développant son propre regard en polyphonie avec le texte, la musique et les corps.
Il y aura plein de choses que nous ne savons pas encore.
Une certitude : notre désir de fabriquer une partition aussi intense
que l’est le texte de Kathrin röggla qui nous parle avec force de
notre monde.
Eva Vallejo / Bruno Soulier
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