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De la Porte d'Orléans

+ d'infos sur le texte de Audrey Bonnefoy

: Les Intentions

En France pendant l’occupation allemande, une émanation du Parti Communiste : « l ’Union des Femmes d’Île-de-France » , organise une action de propagande anti-allemande appelant à poursuivre le combat par la lutte armée.


Parmi ces militants , une femme , Lise London , est choisie pour superviser l’action.


Le 1er août 1942, à 16 heures, peu avant l’ouverture des magasins, elle grim pe sur un étal et prend la parole. Ce fait réel s’est déroulé devant l’épicerie de la place Denfert Rochereau et constitue la toile de fond de «De la porte d’Orléans».


L’écriture du spectacle s’est enrichie d’une étude documentée sur les réseaux de résistance existant de 1942 à 1945, dans le quartier du 14e arrondissement : imprimeries clandestines, boutiques qui faisaient du marché noir, vendeurs de journaux clandestins, cafés abritant des réunions illégales, etc.


Le point de vue est celui d’une enfant de 6 ans grâce à laquelle nous pouvons suivre les actions des adultes, du moins ce qu’elle en perçoit à cet âge et comment elle crée sa propre réalité au sein de conversations qu’elle ne saisit pas complètement.


Il ne s’agit pas d’un spectacle historique, mais d’une fenêtre d’observation ouverte sur une situation passée, intense et complexe. Ce spectacle s’articule autour d’une comédienne et de dix marionnettes évoluant dans un décor composé avec des meubles modulables, véritable terrain de jeu laissant libre cours aux réminiscences.


Cette installation évolue tout au long de la pièce, révélant des espaces inattendus et faisant peu à peu apparaître une mercerie. Au milieu des boutons, rubans, mannequins de couture, bobines et autres éléments, surgissent les personnages convoqués par la narratrice.


La marionnette nous permet ici de jouer avec la recherche d’un puissant souvenir d’enfance, c’est pourquoi les marionnettes d’Alexandra Basquin, essentiellement composées de matériaux issus de la mercerie et de la couture ne sont pas d’esthétique réaliste.


Chaque marionnette a son propre type d’animation allant de la simple marotte au mannequin de taille humaine.


La musique de De La Porte d’Orléans est conçue comme un document sonore. C’est une plongée dans l’enregistrement brut du réel de même qu’ une évocation des années TSF.

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