Après avoir mené plusieurs créations en complicité avec des musiciens et des compositeurs, la perspective enthousiasmante de travailler avec Jonathan Pontier s’inscrit pour moi dans la poursuite d’une recherche formelle mêlant fiction dramatique et dit poétique, texte et musique. A la croisée du théâtre et du concert, alternant entre incarnation fictionnelle et distanciation narrative, ce spectacle évoquera sans doute et en désordre : l’adolescence, les rêves et la réalité, le virtuel, internet, l’amour, l’avenir, le succès, l’échec, les guitares basses à cinq cordes, les guitares électriques à douze cordes, les guitars heroes, les amplis Fender et Marshall, les Charley, les caisses claires, les micros BETA 58, SHURE SM 58, les sites pornos, la mégalomanie, le snobisme, l’angoisse du monde extérieur, le lycée, la salle de perm, la salle de sport, le désir en salle de perm, l’indifférence des filles, le besoin d’être aimé, reconnu, maudit, le solipsisme, les envies de suicide, les envies de gloire, la paresse, les rivalités, les jalousies, la naissance d’une vocation, les ratages, la musique, l’ennui, la révolte, la nostalgie et la très grande jeunesse.

Samuel Gallet

mars 2015