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Dans la compagnie des hommes

+ d'infos sur le texte de Edward Bond traduit par Michel Vittoz
mise en scène Sélim Alik

: Note d’intention pour la scénographie

Vincent Debats : Formation à l’Ecole supérieure d’art dramatique du TNS. Diplômé de l’Ecole supérieure des arts appliqués Duperré. Scénographe, il a travaillé notamment avec Yannis Kokkos, Joël Jouanneau, Sélim Alik, Isabelle Pietra et Madeleine Gaudiche. Assistant à la scénographie pour Antoine Vitez.

La pièce d’Edward Bond demande au scénographe de concevoir un espace qui soit concret sans être naturaliste, porteur d’une force poétique qui convoque l’imaginaire du spectateur sans être dans l’abstraction pure. C’est un endroit très précis, un équilibre entre l’infiniment petit et le monumental.
Les cinq premières unités représentent différents espaces intérieurs (le salon, le hall de la maison de campagne, la ruine de Bartley). Il y a une lente dégradation des espaces, (la maison d’Oldfield, sa maison de campagne, une maison abandonnée), on « s’oriente » de plus en plus vers un chaos.
Tous ces lieux sont presque vides, mais Bond y place quelques objets ou du mobilier de façon très épurée.
On peut imaginer un espace très concret évoquant les intérieurs (trois maisons distinctes évoquées par la didascalie) dépouillés de toute anecdote naturaliste. Il faut des portes, des fenêtres mais évoquées par de simples ouvertures dans la paroi…
Ce sont les objets et le mobilier qui au premier plan pourront apporter une touche naturaliste.
Le premier espace ouvre sur le salon des Oldfield dans une configuration repérable. Le second espace est beaucoup plus énigmatique et s’impose de plus en plus. Edward Bond donne à voir une sorte de cartographie du monde.
Ensuite pour moi un autre cycle commence. On revient dans le salon mais tout est recouvert par des draps. Ici, la matière constituant la structure de la scénographie, au départ presque invisible, devra tout dominer, (décadence de l’empire Oldfield et prédominance du chaos). Pour les unités sept et huit c’est de nouveau le bureau de Oldfield, le domaine du pouvoir par excellence, la verticalité dicte l’espace (lumière). La dernière unité c’est de nouveau la maison en ruine, mais cette fois-ci c’est dans la cave : L’opposé de la verticalité, sol et fond se mélangent (lumière).


Dans la pièce, c’est l’humain qui est la question centrale: « Qu’est-ce qu’être humain? ». Pour faire entendre cette question nous aurons besoin d’un écrin très simple et sensible. II ne faudra pas créer d’interférences par des « idées » qui n’appartiendraient pas strictement au continuum du texte.

Vincent Debats

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