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Accueil de « Clarisse, Mehdi et les autres »

: Note de Jean-Pierre Siméon

Rien de plus sérieux, on le sait, qu’un jeu d’enfant. Or le théâtre est un jeu d’enfant et le comédien un enfant continué qui joue gravement à faire le roi et le mendiant, qui joue à aimer et à mourir. L’esprit d’enfance et l’esprit du théâtre ont définitivement partie liée, oui, mais il s’agit, je l’ai dit, de prendre cela au sérieux : c’est la vie qui est en jeu. Voyez la Clarisse : elle met sa vie en scène, sa solitude, son mal être, son étrangeté et sa protestation et comme elle la fait avec la malice et la distance du comédien, elle nous fait rire plutôt que pleurer. Jouant la Clarisse, la bande à Hourdin ne fait pas l’enfant (ce serait de la démagogie), elle joue la comédie de la vie, drôle et cruelle. Comme ces enfants qui, trop tôt muris par la chienne d’existence, savent déjà par coeur le rôle qu’on leur assigne – et qui en jouent. La Clarisse de Hourdin n’est sûrement pas du « théâtre pour enfants », c’est du théâtre, point. C’est-à-dire un jeu d’enfant, très sérieux. Pour tout public, certes. Car tout bon spectateur de théâtre est un enfant.

Jean-Pierre Siméon

12 octobre 2009

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