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Cartoon

+ d'infos sur le texte de Mike Kenny traduit par Séverine Magois
mise en scène Odile Grosset-Grange

: Note d'intention artistique et de mise en scène

Cartoon est une pièce inédite de Mike Kenny, jamais jouée ni en Angleterre, ni en France, ni ailleurs. Elle venait d’être commandée à Mike lorsque sa mère est morte, aussi a-t-il mis deux ans à achever de l’écrire, et c’est également la raison pour laquelle la question de la vie et de la mort y est si présente. Entre-temps, le directeur de théâtre qui la lui avait commandée est parti travailler ailleurs. Et la pièce n’a pu être montée. Elle n’a peut-être même jamais été lue…


Un soir, Mike me raconte cette pièce improbable d’une famille de personnages de dessins animés. La famille Normal. Je suis curieuse car je n’ai jamais lu ça au théâtre. Il me l’envoie et je l’aime immédiatement.


Quand je vais dans des classes, je dis toujours aux enfants et aux jeunes que je rencontre que ce qui me plaît par-dessus tout au théâtre, c’est que tout y est possible.


Avec Cartoon, nous allons tester les limites de cette affirmation. Nous allons pour cela mettre en œuvre tout ce que nous offre le spectacle vivant : le jeu des comédiens bien sûr mais aussi de la magie nouvelle (avec parfois des vols), des marionnettes, du dessin (parfois animé), les créations sons et lumière seront particulièrement importantes pour unifier le tout, sans oublier les costumes et bien sûr la scénographie. Le tout sera accompagné de petits moments de comédie musicale.


C’est ainsi que tous ensemble, l’équipe, les spectateurs… nous allons nous demander pourquoi vivre si l’on meurt, mais surtout pourquoi vivre si on ne meurt jamais ? Si jamais rien ne change et si tout est toujours pareil ? Si ce que nous vivons n’impacte pas le lendemain ?


Vaut-il mieux être un personnage de dessin animé avec des super-pouvoirs, être immortel, mais recommencer tout à zéro le jour d’après comme si rien n’avait existé et que rien n’avait d’importance, ou bien accepter de souffrir parfois, de mourir à la fin mais que le temps laisse la trace de son passage, être en vie ?

Odile Grosset-Grange, janvier 2020

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