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4.48 Psychose

+ d'infos sur le texte de Sarah Kane traduit par Evelyne Pieiller
mise en scène Nicolas Derieux

: La mise en scène

Les codes du théâtre au service du poème


Depuis son écriture (il n’y a pas plus de douze ans) cette pièce a été mise en scène par de grands noms de la dramaturgie. On peut remarquer que, dans la plupart des mises en scène de cette pièce, les choix dramaturgiques ont été de livrer toute la puissance, toute la poésie et toute la cruauté du texte par une épure de la mise en scène, parfois jusqu’à ne laisser que la parole brute d’une actrice immobile (mise en scène de Claude Régy / interprétation d’Isabelle Huppert).
Mais Sarah Kane a écrit ce texte pour le théâtre.


Comment le théâtre, avec tous ses outils, peut prendre en charge cette matière texte pour en révéler toute la force, toute la justesse. Comment le théâtre peut transmettre toutes les sensations profondes de ce texte?


Unité de temps, La maladie du personnage


Si le suicide est l’obsession du personnage principal de cette pièce ; la corrélation entre la fiction de l’oeuvre et la réalité de l’auteure ne sera, dans ma démarche, ni un point de départ ni un point d’arrivée.


Mon intention est de souligner la vitalité et la complexité de ce personnage par l’étude de toutes ses facettes à la façon du kaléidoscope. Il ne s’agit pas de jouer un récit mais plutôt d’interpréter et de rendre les sensations profondes d’un «état» psychologique, celui d’un personnage à la frontière entre la conscience et l’inconscience ?


Voix de l’actrice, univers sonore et musical


Le texte est écrit comme une partition. Pour garder sa force, son mystère et son humour aussi, cette pièce devra partir des rythmes et des sonorités que propose le langage de Sarah Kane. Partir de la structure du témoignage dans un travail de précision avec l’actrice Cécile Hoarau et construire parallèlement avec le compositeur un univers sonore et musical, progressif et en miroir de ces voix de l’actrice. La mise en scène de la pièce se fera en deux étapes distinctes ; un travail « radiophonique » puis, dans un second temps, un travail visuel.


Une scénographie en labyrinthe clair-obscur


Le travail de diffusion du son sera le point de départ de la scénographie. C’est le son qui « découpera » nettement l’espace de la représentation. À la façon des vieux films allemands, sur le plateau nous verrons des morceaux de sols cernés par la lumière. Il ne s’agira pas de créer un décor représentant un espace clos comme pourrait logiquement l’inspirer le texte mais, au contraire, de jouer avec les masses d’ombres, avec les apparitions, avec la mobilité, afin de nous perdre dans l’espace obscur de la scène.

Nicolas Derieux

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