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4.48 Psychose

+ d'infos sur le texte de Sarah Kane traduit par Evelyne Pieiller
mise en scène Nicolas Derieux

: Présentation

« Porter son attention sur une oeuvre. Pas n’importe quelle oeuvre, une oeuvre majeure. Pas seulement majeure pour l’écho qu’elle a divulgué de part en part au vaste monde du théâtre contemporain. Mais majeure parce qu’il est des oeuvres qui ont une telle force de frappe que lorsque le livre se referme, longtemps après et comme à l’insu du lecteur, les traces laissées par cette rencontre continuent à creuser leurs sillons en lui.


Lorsque j’ai découvert ce texte il y a une dizaine d’années, cela a été une onde de choc brutale. La force poétique de ce texte dépasse un simple entendement des mots qui tenterait de figurer une réalité individuelle. Bien sûr, cette pièce dont le thème principal est le suicide, est intrinsèquement liée au « destin » de son auteur, puisque Sarah Kane s’est suicidée peu de temps après l’avoir écrite. Mais au delà de ce qu’on pourrait interpréter - peut-être à tort d’ailleurs – comme l’expression d’un mal-être sous-jacent, c’est surtout la formidable vitalité qui s’en dégage, qui m’a marquée.


Vitalité et nervosité de l’écriture qui ont pu faire dire à certains que ce texte n’était pas un monologue mais une somme de points de vue émanant de personnages différents. Et au coeur de cette diversité de points de vue, on entend sourdre une voix qui rassemble.


La voix d’une auteure qui a su aborder la question de l’existence humaine avec une rare acuité. Car s’il est bien une « faculté » qui est propre à l’homme c’est bien celle de pouvoir faire le choix de s’arrêter de vivre (à ma connaissance il n’y a pas d’autre espèce qui soit pourvue de cette « faculté »)… Ce texte mêle trois visions : une vision ontologique[1], une vision poétique (par cette sensorialité des mots et cette rythmicité des phrases si particulières) et aussi une vision politique par la vive critique exprimée à l’égard de l’institution hospitalière qui fait du service psychiatrique décrit dans la pièce, un univers carcéral.
La comédienne que je suis, ne peut qu’être interpellée par un tel texte. »

Notes

[1] qui concerne l’étude de l’être, de ses modalités et de ses propriétés

Cécile Hoarau

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