: Naissance de fantômes
Une femme se tient là et elle ne sait plus ce qui parle en elle, de son propre vécu ou de celui de ses ancêtres. Elle tente de décrypter ces bruissements qui ressemblent furieusement à un complot contre le vivant. Quelle issue, comment sortir de la chaîne des générations, comment vivre une aube qui ne soit empruntée à la nuit ?
Whispers, cliquetis d’âme, grondements de souvenirs, et les aïeux qui se prennent les pieds dans le tapis.
Nicole Mossoux, qui a exploré dans différents spectacles le rapport à la marionnette, à l’ombre, ou l’objet manipulé, est cette fois accompagnée d’un bruiteur, qui fait écho à ses gestes hantés.
Le plateau se présente comme un grand trapèze blanc, avec au lointain un tulle qui efface sans tout à fait le dissimuler, l’espace du bruiteur.
Au centre se dresse une structure où trône un personnage tout droit sorti d’un tableau de Vermeer, mais qui, s’éloignant et retrouvant inlassablement ce port d’attache, emmène, comme s’extirpant de son corps, des silhouettes animées : ectoplasmes hâtifs, spectres dégingandés qui surgissent, importuns, avec des intentions pour le moins troubles. Et les sons produits en direct leur donnent une consistance paradoxale, quand c’est le personnage vivant qui s’efface à l’instigation des fantômes qu’il a produit.
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