Un homme submergé par le doute passe une scintigraphie. Enfin, il le voit… Son coeur. Il va bien, il fait des étoiles ! Il se met alors à marcher, parler, penser, encore marcher, parler, parler... D’une vache normande lassée par ses prix de beauté, d’une girafe au cou si long qu’il finit par se nouer, de poissons qui ont froid, d’un mouton de poussière qui a perdu son troupeau… Il nous raconte plein de petites histoires saugrenues et innocentes aux multiples digressions. Placées sous le signe de l’amour, elles sont comme un refrain qui revient sans cesse sur l’Autre, qui manque tant…

Nous voilà donc partis dans la tête de cet homme-là, qui souhaite être digne de ce coeur qui scintille, de la vie qui l’habite. Mais les images se bousculent ; les mots, les sensations et l’imaginaire foisonnent... Alors quand le verbe est fatigué, ce sont les corps qui prennent le relais. Ceux d’un homme et d’une femme qui se cherchent, se trouvent et s’étreignent parfois. Et celui de Jacques Gamblin, lui-même, dont les mouvements naissent du désir ardent qu’il a toujours eu de danser. Il nous parle d’amour de façon organique, dans un univers poétique et surréaliste où humour et émotion sont indissociables. « À l’heure où j’écris ces mots, j’ai envie de tout me permettre, et que cette permission dure le plus longtemps possible ». Et nous aussi, on souhaite que ça dure le plus longtemps possible !