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Sous ma peau - Le Manège du désir


: Présentation

Sous ma peau, le manège du désir
Pièce intime et spectaculaire pour un personnage à visage multiple, écrite à partir d'interviews d'anonymes sur le désir amoureux et de fragments de récits de Grisélidis Réal, artiste et prostituée.
Festival d'Avignon : du 6 au 31 juillet 2014
à 22h30 au Théâtre de l'Etincelle

L'histoire :

Grand cirque de la passion, cabaret du sexe, manège du désir, Sous ma peau explore le fantasme et la réalité amoureuse dans tous ses états. L'Amour... Faire l'amour... et les autres, comment font-ils ? Que se cache t-il dans ma tête et dans mon ventre, d'inavoué, de trouble, de sulfureux ? Suis-je normale ? Charlotte ne sait pas, Charlotte ne sait plus. Mais qui, sait ?
Durée : 1h05.
Déconseillé aux moins de 16 ans

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Note de mise en scène :

Sous ma peau, c‘est simplement l‘histoire de Charlotte qui se découvre à elle même. « Mais pourquoi une chose si simple a-t-elle été si difficile... ? » : c‘est la dernière phrase de la pièce, qui résume étrangement mon parcours avec ce spectacle.

Pour la première fois en trente ans, au lieu du processus habituel, écrire une pièce, monter un spectacle et le livrer au public, j‘ai procédé à l‘inverse.

Après cinq années d‘interviews (retranscrites sous le titre Désirs et rééditées dans l'ouvrage Sous ma peau, le manège du désir, [1], il m‘est apparu que ce que j‘avais entrevu de moi grâce aux autres sur la complexité du désir amoureux, ne pouvait pas être restitué au théâtre seulement par des paroles ou une incarnation. Il fallait trouver une forme très affirmée pour me permettre de rendre à toutes ces paroles reçues en confidence, leur sens à la fois universel et subjectif : en un mot je ressentais le besoin de les mettre à distance.

J‘ai alors entamé un travail de longue haleine (trois ans), tour à tour excitant et désespérant, où il fallait me «coltiner» à moi-même. Qu‘est ce qui allait sortir de moi ? Tout cela est si personnel, ça fait peur. Tous ces anonymes étaient « sous ma peau » et ces secrets intimes qui me bouleversaient souvent, apportaient chacun un fragment de réponse à la question : qui suis-je ? Oui, c‘est de cela dont il s‘agissait chaque fois lors de ces interviews et c‘est de cela dont je voulais parler. Derrière ces interviews sur le désir se nichait ce « qui suis-je ? » dont la réponse n‘est jamais tranchée ni définitive...

Je voulais, bien évidemment, éviter de tomber dans le voyeurisme qui de toute façon ne dévoile rien d‘intérieur, ou dans l‘imagerie triviale de la sexualité, je voulais trouver une forme théâtrale qui permette de transposer la réalité parfois très crue sans l‘effacer.

Les interviews, le choc de la découverte de l‘oeuvre de Grisélidis Réal, mon goût pour la peinture de Félicien Rops, ma vie circassienne, ma passion pour Kantor, ont donc constitué le fond du spectacle et j‘ai compris au fur et à mesure, que sa forme même devait passer par la fabrication d‘objets. Tout ce qui me permettait de rompre avec l‘interprétation réaliste. Détourner les codes de jeu, mélanger les genres, jongler avec des jambes de mannequin, s‘amuser à fabriquer une lingerie surréaliste, découper une peinture pour en faire « un visage-ficelle-papier », danser avec un pantin grandeur humaine, tout cela en vue de suggérer l‘indicible, l‘inavoué, l‘inavouable du désir.

Je me suis enfermée des mois dans une solitude absolue mais j‘invitais de temps en temps un ami ou au contraire un inconnu à voir ce magma en chantier et j‘écoutais avidement les retours, les impressions pour comprendre ce que je faisais. Cette relation (acteur-spectateur unique) a été implicitement le terreau de cette création de Charlotte, personnage à visage multiple comme nous tous.

Et puis je me suis fixée des rendez-vous avec un public restreint... pour entendre l‘écho de ces textes, traités « organiquement »...
Au lieu d‘avoir un metteur-en-scène, j‘ai eu des spectateurs qui déclenchaient chez moi, une volonté d‘être entendue, une chaleur, un besoin intuitif de séduction pour faire passer des frustrations, des manques, etc. La présence du public développe une acuité, une précision, une concision, la vie dans le moment présent. Je n‘aurais pas pu créer ce spectacle sans cette circulation entre la parole confiée, le jeu physique et vocal, et les spectateurs.

Quelques extraits de presse :

- Drôle, coquin, grave et diablement culotté. On en ressort la tête à l’envers et sacrément épaté. L'Express
- Elle joue sa peau. Libération
- Un objet théâtral qui ne manque ni de charme, ni de drôlerie. Télérama
- C'est aérien, gracieux, espiègle, grave, drôle, impressionnant. Une virtuosité de conte de fées. Le Figaro
- Un spectacle essentiellement poétique, à fleur de peau, qui réjouira bien des rêveurs. Le Monde.fr
- Fascinant. Le nouvel Observateur

Réservations : Théâtre de l'Etincelle
14, place des études (à côté de la place des Corps Saints - 04 90 85 43 91

Tarifs :
19€ tarif plein - 13€ tarif réduit - 10€ tarif pro/compagnie

Notes

[1] Sous ma peau, le manège du désir, édité chez l'Harmattan depuis juin 2012. Cet ouvrage réunit le texte du spectacle ainsi qu'une série d'entretiens menés par Geneviève de Kermabon parue en 2008 aux éditions du Panama sous le titre Désirs.

Geneviève de Kermabon

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