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Res / Persona

+ d'infos sur le texte de Ronan Chéneau
mise en scène David Bobée

: A propos de la pièce

Expérience

Res/persona est le résultat d'une expérience de 18 jours de travail réunissant quatre personnes : un auteur, une comédienne, un éclairagiste et un metteur en scène. La nécessité et l'urgence de dresser un portrait sans concession d'une génération, leur génération, à travers celui d'une jeune femme des années 2000 les ont rassemblés


Ronan Chéneau a écrit un texte lucide et sensible qui permet à Clarisse Texier de se réapproprier intimement la pensée politique et la parole engagée. C'est le frottement entre le politique et l'intime qui porte ce projet jusque dans sa forme même : dans un angle de la Halle aux Granges, un espace des plus intimes, un salon-chambre de six mètres sur quatre, uniquement éclairé de bleu. Un espace mental et introspectif où la pensée se fait entendre et où la parole se donne à voir.


Le texte est ici fragmentaire, comme incomplet, laissant au montage faire son travail dans la tête du spectateur : du sens, des idées, de la pensée. Le texte proposé par Ronan Chéneau est le résultat de longues nuits passées à discuter, à refaire le monde, à essayer de se penser soi-même, à se comprendre, s'accepter, se définir. Et ce qu'il arrive ici à faire, c'est sublimer ces discussions et proposer de réelles petites perles littéraires où le théâtre peut s'engouffrer et naître. Il propose une lecture sensible, concrète, engagée et sans complaisance sur notre génération. La pensée, en lui, se fait sensualité.


Dans ce monochrome scénique, Clarisse Texier évolue doucement au rythme de sa parole, au rythme des musiques qu'elle aime écouter ou jouer, au rythme des chansons qu'elle aime fredonner. Elle est une comédienne du contraste dégageant dans le même temps une réelle force et une fragilité à fleur de peau. Le corps et la voix. Elle est dans Res/persona, la porteuse d'une parole "politique", d'une conscience affûtée d'elle-même et du monde, mais aussi d'une parole plus intime, plus quotidienne, plus poétique. Le politique, en elle, se fait intimité.


Stéphane Babi Aubert élabore un univers visuel et un langage plastique où la lumière devient une matière théâtrale pure comme peut l'être un texte où un comédien. Il faut le définir plus comme un plasticien de la lumière que comme un éclairagiste. Ici, il se livre à un fascinant jeu de camaïeu de bleu, par petites touches timides accompagnant le fragile timbre de Clarisse. Il lui crée des cadres où elle aime se nicher le temps d'une confession ou d'une chanson. L'image scénique par son filtre devient tableau.


Cinquante personnes sont conviées à partager ce temps de réflexion, plongées au cœur d'une introspection douce-violente.

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