Une usine. Un ouvrier, Jean. Après sa disparition, la chaine de travail se dérègle et crée une confusion dans le déroulement destâches. Ce dérèglement va susciter des interrogations et laissera place à une mésentente entre les autres. Nous avons travaillé sur « L’Apocalypse selon Saint-Jean » pour suivre une politique que nous voulions mener dans nos recherches : la question du mythe.

Cette lecture nous a fait prendre conscience que nous sommes dans l’incapacité de déchiffrer tous les signes, les symboles, les aspects historiques et théologiques de ce texte. Sa simple lecture nécessite toute une exégèse. Alors il faut construire une nouvelle structure dramatique qui pourrait animer chez le spectateur la sensation des mythes anciens en utilisant les signes, les symbole d’aujourd’hui. L’espace représenté, l’usine, n’est pas seulement l’illustration péjorative de la condition humaine dans le travail. Cette espace nous intéresse, car c’est avec le début de l’industrialisation qu’en Occident, la notion du temps universelle est apparue. L’espace gigantesque bâti avec des matériaux comme le métal, le béton, l’acier... transfigurent une certaine dureté, un danger. Le danger fait partie aussi de l’usine, il suffit de se remémorer tous les ouvriers victimes de mutilations pour constater la puissance et la grandeur des machines.