Depuis l’aube des temps les hommes ont peur de leurs semblables. Nous avons peur de  « l’autre », qui est différent et pareil à nous; et plus il est différent, plus nous en avons peur et plus nous le rejetons. Mais dans un mouvement contraire, il nous attire: nous sommes curieux de ce qu’il va nous raconter… Il est une fenêtre sur un monde inconnu…

Cette peur est matérialisée par les murs édifiés entre les peuples: muraille de Chine, mur de Berlin, mur entrela Palestine et Israël… palissades de toutes sortes qui se dressent aussi entre le Mexique et les Etats-Unis, entre l’Albanie etla Grèce, entre l’Afrique et l’Europe, au Maroc… Des murs encore, édifiés dans le monde à l’intérieur des villes pour séparer certains quartiers occupés par les tsiganes, les arabes, les noirs, les intouchables, ou tout simplement les pauvres des quartiers résidentiels habités par les blancs, les « purs » ou les riches.

C’est une histoire très ancienne que celle de la séparation et de la ségrégation!

Dans tous les mythes de la création il est question à la fois de l’unité primordiale, et de la division… l’humain se relie au mystère de sa place dans le monde, et en même temps il cherche immanquablement à prendre la place de l’autre : “Ca c’est à moi!”

Le sujet est sérieux. Comment le traduire de façon drôle, burlesque, poétique?… Notre spectacle sera léger pour parler du racisme, de la peur et du rejet de l’autre, mais aussi de la solidarité primordiale entre les êtres vivants, de l’interaction entre toutes les créatures et de la nécessité des « autres » pour notre survie.

Portés par la lecture de « L’Œil d’Or du Bélier » de Jacques Templeraud, nous nous aventurons, chacun imprégné de son propre vécu, à raconter une histoire avec des musiques originales et des chansons, des objets, des images, du jeu.

Une histoire joyeuse et triste comme la vie, Une histoire pour les grands mais aussi pour les enfants.