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Marilyn

mise en scène Jean-Luc Ollivier

: Présentation

Dans les deux mois avant sa mort, en juin et juillet 1962, Marilyn Monroe enregistre presque chaque jour une confession intime destinée à son psychiatre, le docteur Greenson.Nous partons de cette situation, Marilyn, accompagnée par deux musiciens (piano, contrebasse), revient sur les 36 ans d’un parcours chaotique et paradoxal. Après « Moi, Phèdre », nous avons souhaité continuer à travailler les mêmes thèmes en prolongeant la recherche à partir du personnage de Marilyn, avec l’intuition que notre intérêt pour elle avait quelque chose à voir avec l’idée du tragique. Les deux spectacles forment en quelque sorte un diptyque aux thèmes croisés. La tragédie, le destin tragique, la comédienne et le jeu (qu’est-ce que jouer ?), le mentir-vrai, le mythe, le corps amoureux ou la représentation du désir, le personnage.Marilyn semblait irradier à la fois la joie, une énergie presque enfantine, en même temps qu’une provocation sexuelle très élaborée. Mais dans le même temps, alors que le message se voulait simple, direct, voire naïf, quelque chose tremble, comme légèrement décalé. Plus on regarde les photos (il y en a des milliers), plus s’allongent les ombres et s’installe entre le sujet et le regardeur quelque chose de plus complexe, un mystère et une mélancolie en demi-teinte. Elle a lutté toute sa vie, seule, contre tous les démons, la folie de sa mère, l’enfance meurtrie, la recherche angoissée du père, l’enfermement par les studios dans un personnage de blonde idiote, amplifiant sa peur obsessionnelle d’être bête et médiocre, les échecs sentimentaux à répétition, la dépendance aux médicaments et à l’alcool, les tentatives de suicides, la douleur de la maladie chronique. Mais ce qui doit faire spectacle, c’est son combat, sa folle espérance en des jours meilleurs, c’est le chaos intérieur d’une femme qui se bat qu’il faut mettre en scène, en utilisant ses propres armes, sa gaité, son humour et sa lumière comme des actes de résistance. C’est ce que nous avons cherché dans nos premières répétitions, et que nous avons entretenu avec soin tout au long du travail. Son rire.

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