Ici, la commande faite à l'auteur Gilles Ascaride offre aux Carboni, avec cette Mademoiselle Espérance, une manière de conte contemporain. L'évocation sensible d'un univers foisonnant qui réenchante ce théâtre musical, cher à la troupe. Le personnage d'Anaïs, figure emblématique joué par Edwige Pélissier, est accompagnée du pianiste de jazz Pascal Versini.
Avec Madame Anaïs, sensuelle créature tout droit sortie d'un dessin d'Albert Dubout et qui fait vibrer le public marseillais de sa voix et ses courbes folles, c'est toute une époque qui nous est contée. Toute une vie singulière aussi.
Soliloque comique ponctué d'échanges avec l'aide-soignant Stanislas, Mademoiselle Espérance est un touchant portrait de femme méditerranéenne, désireuse de brûler les planches mais qui à l'aube de sa vie, confinée dans sa maison de retraite, nous confie ses doutes, ses espoirs et ses vaines ambitions.
Ici se télescopent passé gorgé d'espérance et présent qui déchante. A l'instar des rires et des larmes que provoque la pièce.