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Les Sept jours de Simon Labrosse

mise en scène Cendre Chassanne

: La Pièce

« Moi je m’appelle Simon. Simon Labrosse. C’est pour moi que vous êtes venus… actuellement je suis sans emploi. Mais ça devrait pas durer. Je travaille très fort pour m’en sortir. Enfin, vous allez voir.
Mes amis et moi on va vous présenter ma vie. Enfin, pas toute ma vie.
J’y ai bien pensé, pis je me suis dit : sept jours, c’est juste assez. »


Simon Labrosse, chômeur idéaliste et amoureux à distance d’une fi lle partie aider les plus démunis en Afrique, déploie chaque jour de la semaine une idée pour résister à la crise : « cascadeur émotif », « finisseur de phrases », « flatteur d’ego », « allégeur de conscience »… Accompagné par Léo, poète cynique révolté et Nathalie, illuminée du bien être intérieur, il joue sa vie, en live dans le temps de la représentation.
Fable brillante, la pièce de Carole Fréchette, mise en scène ici par Cendre Chassanne, traite avec intelligence et humour de notre monde enlisé dans la crise et la précarité. De notre vieil occident qui a la vue courte. De notre incapacité à lâcher l’idée de profit pour l’idée de partage. Il y a là un théâtre à la fois engagé et poétique, profondément politique et férocement drôle.


« Au commencement était Simon et Simon était sans emploi.
Le soleil brillait, les oiseaux chantaient, tous les espoirs étaient permis.
Le matin du premier jour, le taux de chômage est à 10,4 % et les taux d’intérêt aussi. Simon se dit que pour une coïncidence c’est toute une coïncidence et que c’est sûrement son jour de chance. »


Ainsi démarre le récit de la vie de Simon. Tel une autre genèse.
Les héros de cette fable, c’est nous.
Comme eux, nous avançons avec nos failles et nos forces, comme eux nous sommes brassés par les doutes, et comme eux nous sommes aussi faits d’espoir.


La langue, pétrie de couleur québécoise, est vive, charnelle et plonge le spectateur dans un rapport immédiat, sensible et politique.
Carole Fréchette écrit la pièce en 1999, alors qu’elle se questionne elle-même sur sa situation d’auteur, d’artiste, de femme.
Exister, s’inventer soi-même, être acteur de sa vie dans cet état de crise installé sont des questions urgentes. Comme chez Godot, Simon, Léo et Nathalie, trio inventif et insoumis, cheminent sur le fil, mais ne renoncent pas.


Le verbe de Fréchette est fort. Il est le centre et le nerf du travail avec les acteurs.
C’est une langue qui s’invente au présent et dont l’adresse publique est un des ressorts fondamentaux.
Simon invente sa vie dans un présent perpétuellement renouvelé. Il « écrit » sa vie sur l’instant et invite ses partenaires à improviser sur le champ. L’instantanéité entre eux et avec le public est l’angle d’attaque.

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