Laure Blatter, Catherine Hiegel et Pascal Sangladonnent vie aux personnages du roman de Delphine de Vigan. Un trio qui questionnela perte du langage.

Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l’absence, les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent… Jérôme est orthophoniste dans un établissement pour personnes âgées où vit Michka, une ancienne parolière qui perd peu à peu l’usage des mots. Près d’elle, il y a aussi Marie, qui vient la voir tous les jours. 

Ces gratitudes, que nous raconte le spectacle tendre et sensible de Fabien Gorgeart, sont bouleversantes. La gratitude de Michka envers le couple qui a sauvé la vie à la petite fille juive qu’elle était pendant l’Occupation. Mais aussi les gratitudes de chacun des personnages…

Petite et grande histoire se télescopent. Comme si les émotions individuelles devenaient des émotions collectives. Comme si le présent et le passé se mélangeaient à tel point qu’il n’était plus possible de les distinguer.