Deuxième oeuvre d’un cycle consacré aux rites de passage, de la petite enfance à l’adolescence, « Les Beaux dormants », librement inspiré de « La Belle au bois dormant » de Tchaïkovski, n’est pas pas tant un ballet à histoire qu’une réflexion sur un des passages importants de la vie. Avec la chorégraphe Hélène Blackburn, filles et garçons se posent des questions en grandissant. C’est l’aventure du « devenir grand » ! De l’enfance à l’adolescence et jusqu’à l’âge adulte, que faire de ce corps qui change sans cesse ?

Telles les eaux dormantes qui cachent une force insoupçonnée, voire parfois difficilement contrôlable, les Beaux et les Belles sommeillent dans les limbes de l’enfance, se préparant à la transition vers l’âge adulte. Sentier facile pour les uns, forêts de ronces pour les autres, c’est dans l’apprentissage du choc amoureux, la rencontre de l’autre, que survient l’éveil. Passionnée par la danse qu’elle exerce depuis l’âge de cinq ans, la chorégraphe québécoise Hélène Blackburn poursuit son chemin sur l’exploration du corps dansant. Il se révèle le meilleur moyen d’exprimer le comportement humain, sujet inépuisable ! De la rencontre des danseurs du Ballet du Rhin et de sa propre compagnie, Cas Public, naît un spectacle sensible, nouveau bijou de technicité, de maîtrise et de grâce. Qui nous permet de retrouver ces Beaux dormants qui sommeillent dans le coeur de chacun d’entre nous, enfants et adultes.