Pour dire la souffrance tragique de l’individu, dresser le tableau d’un monde en ruines, dans l’impasse, Jean-Pierre Siméon reprend la forme du monologue, très proche dans l’écriture du « Stabat mater furiosa » que nous avons créé précédemment. Vanda n’est pas une entité comme toutes les femmes du stabat mater, mais un personnage arrivé au bout de la souffrance et qui dans un ultime acte, dans une ultime confession tente de sauver la part d’elle-même qui peut encore vivre, sa fille.

Le pari de cette création c’est un auteur, deux textes et une comédienne. En revenant sur un texte de Siméon nous avons l’impression de revenir chez nous. Dans «Stabat mater furiosa» l’incarnation de toutes les femmes, dans « Le Testament de Vanda » de tout les sans patrie, sans papiers, sans logis, sans droits, sans avenir, ce peuple d’ombres effarées dont nos sociétés ne savent que faire. Nous imaginons un plateau nu, couloir, fenêtre de lumière, jeu entre ombre et lumière; pour tout décors une chaise, des sacs, un couffin viendront l’habiter.

Théâtre Sorano - Toulouse