Il y a chez certains écrivains la capacité à glisser la métaphysique dans la politique, dans la poétique… et inversement. Aristide Tarnagda et Dieudonné Niangouna, sont de ceux-là. Tous deux ont été lus ou joués au Festival d’Avignon 2007, à la Comédie Française (Ecritures d’Afriques au Vieux Colombier) et aux Francophonies en Limousin.
La Part du Pauvre, qui les rencontre il y a quelques années, a travaillé sur les créations ou mises en espace des textes suivants de Dieudonné Niangouna : Rue(s)/J’ai rêvé d’un Opéra de 4’sous, Arrêt Carrefour, Banc de Touche, Attitude Clando ; d’Aristide Tarnagda : Exils4, Les Larmes du ciel d’Août, Les patrons je les emmerde.
Ce spectacle, qui donne une large place à la musique, met en regard deux de leurs écrits courts et aux thématiques proches. Les histoires qui nous y sont contées pourraient être les deux faces d’un miroir sans tain. Un même décor (transparence, reflet) et un même univers musical et sonore font apparaître ce propos de mise en scène. La distribution, internationale (Roumanie, Congo, France), rend compte de ce qu’on appelle la "diversité culturelle" de la France.
Les répétitions, dans la continuité de notre travail sur "l’entre deux mondes" fait d’aller-retours entre Marseille et certaines villes d’Afrique, ont eu lieu à Marseille, Aix-en-Provence, Bamako, Brazzaville en lien avec les auteurs et dans le cadre d’échanges avec les Centres Culturels Français qui nous accueilleront en résidence.