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Le Garçon de passage

mise en scène Paul Grenier

: Le texte

La pièce raconte une journée de trois enfants, à la fin de l’été.
L’un, « le garçon de passage », qui n’est pas de la vallée, est amené pour la première fois, les yeux bandés, par les deux autres dans leur repaire secret, leur lieu de rêves et de jeux : une gorge cachée dans la montagne où s’est formée une sorte de lac avec, au milieu, une île sur laquelle quatre arbres s’élancent vers le ciel.
Les deux autres personnages sont « le garçon », celui qui se perd dans les choses, le sensuel, et « la fille », celle qui sait, la mémoire et la sagesse de l’île. Il y a aussi un absent, souvent évoqué mais parti depuis des années : « le grand », qui l’a découverte et qui en a inventé tous les rites et toutes les légendes.


L’histoire est celle de cette journée particulière, depuis l’arrivée le matin jusqu’au départ dans la nuit. Il s’agit pour « le garçon » et « la fille » d’initier « le garçon de passage » aux règles de l’île, à son langage mystérieux, de lui faire passer des épreuves pour qu’il puisse faire partie de leur tribu et s’intégrer à leur clan. Après les rites d’adresse et d’intelligence, de soumission puis d’humiliation, le dernier examen est une épreuve de courage qui consiste à passer au-dessus du « gouffre » sur le petit radeau qu’ils ont fabriqué, pour avoir la « vision » de la cathédrale engloutie qui y reposerait au fond.
Mais la traversée se passe mal...


Dès lors, chacun est renvoyé à soi, à l’ambivalence de ses sentiments pour l’autre, à sa solitude, à ses mensonges et à ses secrets, à ses trahisons et à ses reniements. L’île perd toute magie, elle n’est plus le lieu de la fusion au tout, de l’intimité aux êtres et aux choses, mais celui de la naissance tragique du soi, dans le retrait, la séparation et la fêlure. Une dernière tentative de cérémonie n’y changera rien, ils devront inventer autrement les possibles réconciliations avec le monde et les autres, avec en mémoire le souvenir de l’enfance toujours possible, disponible...


Le premier tableau est une longue séquence qui alterne passages dialogués et récits, visions et réflexions, où chacun tente de reconstituer les évènements de la journée. La seconde partie est éclatée, constituée de quatre scènes dialoguées de plus en plus courtes, où l’île disparaît peu à peu et où les personnages se retrouvent face à eux-mêmes. Un dernier monologue de « la fille », quelques années plus tard, quand il est à nouveau possible de convoquer l’enfance, raconte sa redécouverte de l’île à nouveau transfigurée.

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