Sylvi, la Montréalaise et Rafik le Bisontin se sont emparés de cette vieille légende inuite sur la vie, l’amour, la mort pour exorciser leur peur du monde. Une histoire qui nous dit que pour aimer, il faut se montrer sage et fort. La force vient de l’esprit et la sagesse de l’expérience avec la femme squelette. Ici l’Os qui symbolise l’ultime, donc le premier souffle de vie où l’amour peut renaître.

Les artistes ont adapté ce conte sous l’angle interculturel poursuivant leur démarche de créateurs inscrite aujourd’hui dans les priorités de l’UNESCO : promouvoir la diversité des expressions culturelles.

Ce conte théâtral apprivoise la peur de ce qui nous est étranger et fait découvrir au public les similitudes entre les habitants de la Toundra et ceux du désert : os, peaux, tente, igloo, tambour, hospitalité, survie. La complémentarité des contraires.

Les acteurs ont crée un voyage fantastique qui plonge Farouk, un enfant du Sahara en plein cœur de la banquise par l’intermédiaire de l’esprit des Glaces. Nanook, l’enfant des neiges, l’accueille dans son igloo et la Chamane du clan lui ouvre le monde inuit, un monde où les frontières entre la réalité et l’imaginaire, entre les humains et les animaux n’existent pas...

Et voilà les spectateurs de tous âges entraînés dans une histoire brûlante et glacée à fois qui secoue la mythologie inuite et nos problématiques planétaires pour chercher une légèreté et une profondeur génératrice de personnages : Negafook, l’esprit des Glaces, la Déesse de la mer, Sedna, Djenn Esahra, Docteur Phoque, la Femme Squelette...