: Présentation
LA PIÈCE
Le rire est un spasme respiratoire qui nous permet de ne pas mourir de
contradictions.
Novarina
Copi nous fait rire. Il nous trouble aussi. L’homosexuel ou la difficulté de s’exprimer met en scène des personnages hybrides, entre homme et femme. Codes sociaux renversés, bousculés : qu’est-ce qu’être homme, femme, père, mère, star chimère, militaire, agent double ?
L’histoire
Madame Simpson et Irina habitent au coeur de la Sibérie. Ces êtres « homme- femme »
tentent d’établir un rapport mère-fille au sein d’un foyer idéal. Entre en scène Madame
Garbo, professeur de piano d’Irina, qui avoue être amoureuse de son élève. Aidée
par ses deux complices militaires, Garbenko et Pouchkine, Madame Garbo essaiera
de persuader Irina de fuir avec elle en Chine. Que fera Irina?
Quatre actrices sur le plateau
Il ne reste plus qu’à s’exprimer.
Bienvenue au théâtre.
Sur le plateau, quatre actrices…
Si on s’amuse à chercher dans le texte les indices qui pourraient définir l’identité sexuelle des
personnages (comme on mène une enquête), on devient presque fou…
Au théâtre, au cinéma ou dans la vie, le travestissement d’un homme en femme est souvent
impressionnant ; on pense aux personnages d’Almodovar, excentriques, drôles et touchants.
J’ai voulu travailler avec des actrices parce que la transformation d’une femme en homme
est moins évidente, les moyens du travestissement sont moins spectaculaires et donc plus
intrigants…
Premières répétitions : les actrices forcent le trait, s’insultent, jouent le rapport de force… peu à
peu, ça s’affine, la sensualité entre en jeu, le trouble… la transformation s’opère, prennent vie
de jeunes garçons, des pères de famille… et la caricature fait place à la sincérité, derrière le
rire, naît une attirance troublante pour ces êtres étranges…
Et puis Copi s’amuse, alors nous aussi : surgissent des morceaux d’éloquence théâtrale qui nous
obligent à explorer toute la gamme du comique au tragique, les registres de jeu changent
brutalement... Nous avons voulu jouer cette « théâtralité » outrancière par un travail du corps
et de la voix, axé sur la difformité et la mutation.
Finalement ce que nous voulons partager, c’est du « Théâtre-théâtre, théâtre théâtral » (Jorge
Lavelli, à propos de Copi).
Aurélien Chaussade, metteur en scène.
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.