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Jusqu'ici tout va bien

Laureline Le Bris-Cep ( Conception ) , Jean-Baptiste Tur ( Conception ) , Gabriel Tur ( Conception )


: Présentation

Le soir du 24 décembre. Il y a les parents, les enfants qui reviennent pour l’occasion, seuls ou accompagnés, celle qui n’est pas encore en âge d’être partie, le cousin qu’on ne voit pas souvent et la grand-mère. Il faut passer à table mais cet objectif est toujours repoussé.


La fête de Noël représente un des derniers rituels qui concerne tous les groupes sociaux, toutes les générations et même toutes les cultures. C’est le lieu de la réunion contrainte du premier noyau social : la famille. Noël apparaîtrait comme une mise en scène de l’amour que l’on partage. Le théâtre n’est finalement pas loin...


Tout doit bien se passer, tout le monde se doit d’être heureux et d’œuvrer à l’établissement d’un consensus le temps de cette fête. Par ce biais, nous voulons interroger ce que l’on peut accepter de nos proches. Jusqu’où peut-on faire semblant et se taire pour éviter le conflit ? L’adage « c’est la famille !», est-il une raison d’excuser ?


Voulant conserver cette fête comme celle de la réconciliation, les préjugés demeurent, les conflits restent coincés dans la gorge et l’on passe (sûrement) à côté d’un véritable dialogue. Par un travail d’écriture autour du non-dit, cette famille représentera pour nous un terrain d’observation du vivre ensemble mis en difficulté, comme échantillon de nos sociétés démocratiques. En travaillant autour du préjugé, nous cherchons à décrypter et interroger les mécanismes qui peuvent agir en chacun de nous. Comment chaque membre du groupe se fait définir et se définit lui même un statut, un rôle ? Qu’est ce qui en l’autre nous fait peur ? Comment la méfiance à l’égard de la différence se fonde-t-elle sur une opposition de système de valeurs ?


Nous écrivons dans le but de mettre en exergue les contradictions et les paradoxes qui fondent les comportements et les jugements de chaque figure. Finalement, par ce biais, nous parlons de ce qui nous est étranger, inconnu, pas seulement d’un point de vue culturel, mais aussi de l’étranger à l’intérieur même du groupe.


Afin de mettre le spectateur lui-même à l’épreuve du préjugé, nous imaginons un dispositif en deux parties où la même soirée se raconte du point de vue du salon, puis de la cuisine (voir dispositif ).


Ces enjeux rassemblés en une soirée pourraient appeler à la dispute, au règlement de compte, à la dinde qui vole et aux portes qui claquent. Mais non, jusqu’ici tout va bien ! Noël, fête animiste, païenne, chrétienne et enfin consumériste peut aussi être une porte ouverte vers le sacré, l’onirisme, la possibilité de spiritualité. Et de pardon.


Le tout en musique.


Et bien sur, ça sentira le sapin !

Laureline Le Bris‐Cep, Gabriel Tur, Jean- Baptiste Tur

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