Je suis celle-là explore la thématique universelle de l’amour. L’amour sous toutes ses formes ; en duo, en famille, en deuil, en rupture, en groupe, en différence ou en miroir. Ce sont les chorégraphies qui poussent les personnages dans leurs retranchements pour vivre leur histoire. Au sein du collectif, chaque personnage se détache, raconte et dépeint son histoire d’amour, son histoire de vie. Rythmiquement, on passe d’un tableau à l’autre par le fil de la danse pour véhiculer l'émotion et la sensation. Le corps, mis à vif par le mouvement, pousse les personnages à s’exprimer doucement, brutalement ou à provoquer. En s’interrogeant eux-mêmes à travers leurs états et leurs limites, ils interrogent le monde et son reflet.

Regardons-nous dans un miroir ? Regardons-nous ensemble ? Sommes-nous si peu semblables ? Sommes-nous différents ? Pouvons-nous nous détacher de notre histoire, de nos peurs, de nos différences, de l’image véhiculée par l’autre ? Je suis celle-là parle de cette recherche d’identité, évoque l’aliénation, l'uniformisation, la difficulté à être, la difficulté à être sans l’autre. Mais il évoque aussi la force d’une unité retrouvée en tant qu’être humain et en tant que collectif. Je suis celle-là brise les codes pour laisser un fil corporel guider les personnages, conduisant ainsi les corps à pousser les maux. Poussons les corps, poussons les mots pour évoquer nos histoires, le monde et son histoire à l’échelle de nos vies.