Laissez-vous embarquer dans une brume d’île. Humez le souffle dans le sol. Laissez-vous flotter au milieu des oiseaux. Écoutez les vagues. Le vent se lève et porte le chant d’un phoque-guitariste.
Observez ce rocher couvert d’algues et de lichens, une bulle, un terrier, un refuge, une maison.
Deux géants y vivent, au rythme des marées.
La terre respire, ressourcée de mystérieuses créatures, vers de terre ou lombrics, qui creusent des galeries de leur énergie discrète.
Deux pantins de bois glissent le nez au vent : Nanouk, l’enfant curieux, et Mémère, la vieille dame fantasque.

Complices par-delà leurs deux âges, ils traversent ce monde au rythme de leurs découvertes, souvenirs et rêveries.

Fable surréaliste pour deux marionnettistes et un musicien, Humus brode un tendre écosystème poétique où vieillesse et jeunesse s’imbriquent en un seul corps-paysage. Dans ce microcosme tissé d’une même matière organique et laineuse, Cécile Fraysse enracine le spectateur dans un temps immersif, loin du tic-tac des pendules : « (…) Mémoire, mémoire, mémoire chérie, c’est toute ma vie là-dedans, que tu berces que tu perces que tu cherches (…) »