Trois comédiennes vont tour à tour livrer aux spectateurs les monologues de ces femmes sur leur quotidien. Grâce à ces textes qui s’adressent à tous et à toutes, nous proposons une plongée dans leurs existences ordinaires.

Un décor simple et épuré de tout artifice ou le blanc sera la couleur dominante, lieu lisse et quelque peu aseptisé, une salle d’attente neutre de tous sentiments permettra aux comédiennes d’aller au cœur de ces récits, récits qui nous emmènent au plus près de leurs états d’âme : colère, grondement, dépression, inondation, ouragan, un bon gros tsunami pour reprendre leurs mots.
Mon idée est d’accompagner leur tourmente par des mouvements du corps et des mouvements sonores, à l’aide de machines à Truc. Procédé utilisé à la fin du 19ème siècle dans les théâtres pour donner à entendre les sons naturels, par des actions manuelles, la planche en métal suspendue qui agitée reproduit le son de l’orage, la machine à pluie, et aussi la roue à reproduire le son du vent par le biais du frottement de la toile de soie.

Une chanteuse viendra ponctuer ces textes autour d’un répertoire de berceuses d’Europe centrale et autres continents, berceuses à faire grandir, qui participent à la transformation. Car toutes ont ce point commun leur maternité ou leur impossibilité à devenir mère, et certaines aussi leur nouvelle situation de grand-mère.