: A propos d'HABITATIONS
Tout est vrai, donc, et les fictions proposées s'allient pour animer des "figures parlantes" (un commercial, une actrice, un narrateur) qui peuvent l'une comme l'autre donner corps à des icônes contemporaines (il vend, elle joue, il raconte).
Les systèmes "d'exposition des faits" s'organisent trois fois de la même façon ; trois fois ou "prend la parole" et c'est cette parole qui est l'arme essentielle ; c'est grâce à elle que ces figures s'inscrivent dans des processus d'aveux, de dévoilements tous azimuts. Pas d'intrigues, pas de conflits ; mais une "suite d'expositions" qui confère aux figures le droit de nous renseigner. C'est par la parole qu'ils adviennent. On pourrait les définir de cette façon :
1. où on voit "un commercial" invité à commenter autour d'une projection diapos son processus d'emballages.
2. comment une actrice reçoit deux auteurs dramatiques dont l'un était son amant et à qui elle fait un numéro de séduction très au point.
3. de quelles façons un narrateur (speaker) reconstitue un fait divers en posant la question : qu'est-ce qui a poussé le faux docteur à tuer sa famille ?
On pourrait parler de trois témoignages, trois existences, de trois "endroits du discours".
Par ailleurs, le vendeur, l'actrice et le narrateur ne pourraient-ils pas à eux seuls (ne sont-ils pas des "messagers" ?) revendiquer leur fonction de dépositaires de trois "systèmes" incontournables de nos sociétés : le jeu de la parole, la parole en jeu, les enjeux de la parole.
Philippe Minyana
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