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Désir sous les ormes

+ d'infos sur le texte de Eugene O'Neill traduit par Françoise Morvan
mise en scène Guy-Pierre Couleau

: Présentation

Nous sommes en Nouvelle Angleterre, en 1850. Sur cette terre pierreuse, ingrate, une ferme, un fermier et ses trois fils. Une femme va bouleverser l’ordre établi. Chacun se retrouvera pris dans la tourmente de l’amour et de la cupidité. Ce fait divers, loin du drame paysan, s’enfle d’un contenu mythique. La langue grandiose de Eugène O’Neill percute et fascine.


« J’ai toujours tellement aimé Éphraïm » disait O’Neill. Éphraïm qui parle à Dieu, qui est dur comme les pierres, qui a trois fils : Si meo n et Peter, les deux aînés, et Eben, de sa deuxième femme. Il fait partie de cette terre qu’il a failli quitter un jour pour des terres plus fertiles à l’Ouest. Mais sa place était là. Ses fils aînés se laissent attirer par l’or de la Californie ; Eben, lui, est lié comme son père à cette terre et à cette ferme. C’est la ferme aussi qui attire Abbie, la jeune femme qu’Éphraïm est allé se chercher à la ville. La présence d’Abbie va réveiller les puissances obscures qui rôdaient dans la maison ; un monde féminin va s’opposer au monde masculin. Mais qui sont ces étranges fermiers aux noms bibliques qui font pousser le blé sur les pierres, qui conversent avec Dieu et frissonnent d’angoisse métaphysique ? Qui est Abbie qui apporte la paix aux morts, donne la vie et la reprend comme les déesses-mères de la mythologie celtique ? O’Neill a inventé pour ses personnages une langue, une musique plutôt, violente et savoureuse, dans laquelle se mêlent les couleurs de l’Amérique et de l’Irlande.


« Désir sous les ormes », considérée à juste titre comme la première tragédie américaine, est aussi la première œuvre où l’influence des tragiques grecs sur O’Neill, prix Nobel de littérature en 1936, se manifeste aussi clairement. Guy Pierre Couleau offre à cette pièce fougueuse une réalité très contemporaine. Dans une esthétique proche des années 70, connotées à cet élan de surconsommation irréfléchie, il fait écho à cette vision sensible qu’avait déjà O’Neill quant au rêve américain. Ce désir de posséder des « biens » au mépris de l’humain, les déchirements de cette famille, nous sont profondément intimes. Entouré de ses compagnons artistiques, le metteur en scène fait résonner sur le plateau nos propres errements.

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