Dans un monde post-apocalyptique, trois rescapés surgissent du chaos. Bien vite les conflits immémoriaux reprennent leurs droits, les penchants tyranniques les plus vils refont surface, et seule une question importe : qui va régner sur « la zone » ? On passe alors d'un régime politique à un autre : l'anarchie initiale fait place à une présidence (auto)proclamée grâce au hasard, détrônée par une monarchie. Après Les Possédés d’Illfurth et Zypher Z, le Munstrum présente au TDB un objet acide, une farce politique et sociale résolument comique, qui utilise le nez rouge, « le plus petit masque du monde » selon Jacques Lecoq. Louis Arene, Sophie Botte et Delphine Cottu questionnent l'être humain et le monde d'aujourd'hui en s'inspirant du burlesque de Chaplin ou des Monty Python. On reconnaît l'influence de l'emblématique May B. de Maguy Marin, on pense à Beckett, on rit pour ne pas désespérer. Ce que l'on retrouve, surtout, c’est un geste créateur puissant, qui fait naître une esthétique aussi instinctive que ludique.

« Chers suivants, Je vous espère heureux sous un ciel radieux. Ici rien ne change vraiment. Aujourd’hui j’ai pris une grande décision : je vais partir. Gros bisous Ps : on n’a pas tout bien rangé, les choses ne sont plus vraiment à leur place, désolée »

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