Je ne vais pas vous faire le coup du « Desproges est vivant ! » vu qu’il est mort. Quand ? J’sais plus et puis j’m’en fous mais ça fait un bail et ceux qui prétendent que personne n’est irremplaçable, et ben ils feraient mieux de se taire.

Aussi une idée saugrenue (j’adore ce mot, j’ai l’impression de voir un batracien juché sur la rambarde du viaduc de Millau s’apprêtant à faire son ultime saut), une idée saugrenue disais-je à traversé mon cerveau malade ce jour du 1er Janvier 2011 lors du déjeuner familial sur les coups de treize heures, au moment où je plantais vaillamment ma fourchette dans une superbe saucisse truffée à dix pour cent s’il vous plaît. J’ai conscience que ce genre de détails n’a strictement aucune importance mais je préfèrerais qu’on soit précis parce que sinon ça veut rien dire bordel ! Nous y étions : deux mille onze. Deux mille onze. Onze…

« Je n’aime rien tant que cet instant trop éphémère hélas où ma montre à quartz indique onze heures onze. Parfois j’ai un orgasme jusqu’à onze heures douze. » Et de m’exclamer la bouche pleine, je sais que normalement ça se fait pas mais chez nous on peut : j’ai rencard avec Desproges ! Mais si, mais si… onze novembre deux mille onze à onze heures onze. Le 11/11/11 à 11h11 quoi ! Rien qu’en l’écrivant j’en ai un p’tit, d’orgasme. Cette année j’vous préviens on commémarre.

Un clin d’œil au clown perdu dans son éternité parce que, quand même, depuis un sale jour d’Avril 88 nous ici on s’rigole moins.

Tom Pozieux