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Barbe-Bleue, l'espoir des femmes

+ d'infos sur le texte de Dea Loher traduit par Laurent Muhleisen
mise en scène René Georges

: La Pièce

À la fois drôle et profonde, cette version contemporaine de l’homme qui assassina sept femmes nous confronte à une seule énigme : Qui est-on face à l’autre ? L’histoire est tragique comique. Elle est aussi une série de malentendus. La victime n’est sûrement pas toujours où on le croit. L’amour serait-il une maladie, à la fois philosophique et sensuelle ? Plus encore que de parler du désir, c’est de l’attente que Dea Loher nous parle. L’homme ici n’est pas objet de désir. Il y a le manque, ces femmes ne sont pas en manque d’un grand amour, ou d’un quelconque prince charmant. Il y a juste que Barbe-Bleue leur apparaissant, voilà qu’il correspond exactement à l’attente de ces femmes. Une relation qui naît avec cette « attente » ne peut que devenir catastrophique dit Dea Loher. Car cet homme n’existe pas pour lui-même, mais bien autrement, par cet espoir qu’elles ont nourri depuis toujours. Barbe-Bleue, espoir des femmes, Barbe-Bleue unique et ultime occasion pour ces femmes de réaliser cette attente. Il ne peut pas s'y soustraire, il est là en face de cette femme (l’une après l’autre). Il ne peut pas fuir, et, hélas, il ne peut pas combler cet espoir. Il est trop grand. Son unique porte de sortie est le meurtre. Comme une mère euthanasie son enfant pour abréger ses souffrances. Comme un fils tue sa mère parce que trop envahissante. Henri Barbe-Bleue, à chaque fois, cherche à comprendre pourquoi. Parfois il veut entrer dans l’histoire. Parfois il y consent, à petit pas calculés. Parfois il risque même de tomber amoureux. Barbe-Bleue est l’anti Don Juan, ici, ce sont les femmes qui l’investissent.


Entre la soif d’aventures que réclament ces femmes et la soif de tranquillité recherchée par cet homme, apparaît un ciel plein de magie qui s’ouvre derrière sept portes énigmatiques. Derrière celles-ci, on découvre sept femmes avec chacune un univers bien à elle, particulier, poétique, tragique, grotesque par moment, comique très souvent. L’espace de la représentation sera capital dans la mise en scène et poussera l’imagination du spectateur dans ses derniers retranchements. Il sera majestueux malgré son dépouillement, ludique, et fidèle aux contes. Ici et maintenant dans notre 21e siècle bondissant. Nous comptons bien faire rêver les spectateurs dans un aéroport, un parc public, un appartement, et même une cage d’escalier... Le spectateur vivra donc l’expérience des 7 portes, il devra y entrer lui aussi, et découvrira en lui-même le début d’un au-delà qui devient visible... C’est la magie de l'image, du son, et des chants qui le mènera par la main. Une bourrasque sibylline, féminine, avec un petit homme perdu au milieu, va enfin s’abattre sur le théâtre…

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