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Bakou et les adultes

mise en scène Justine Heynemann

: Présentation

Un garçon de 12 ans s’interroge : le temps, la guerre, la mort, l’amour. Autour de lui, deux figures d’adultes, l’une féminine, l’autre masculine tentent d’occulter ses questions ou de trouver des réponses qui se veulent rassurantes. Tour à tour, mère, parrain ou oncle, l’adulte n’est qu’adulte et reste démuni devant l’enfant qu’il était.
Bakou et les adultes est un conte, une fable. Comme dans un conte, la réalité apparaît avec violence et précision, mais elle ne s’inscrit pas dans notre quotidien. Elle vogue au-dessus de tout réalisme, enveloppée d’onirisme et de fantaisie.
Nous sommes dans un nouveau Petit Prince, parfois dans un Alice au pays des merveilles au masculin. Ce conte moderne se doit donc de retrouver sur scène un esthétisme bien particulier fait de signes et de codes. Il ne s’agit pas là de traiter de la vie quotidienne d’un enfant de 12 ans et donc de composer la scénographie naturaliste qui s’imposerait, mais au contraire d’aller au plus profond de la fantaisie et de la poésie. Il nous faudra trouver des espaces et créer des ambiances allant dans le sens de cet univers décalé, parfois absurde. Cet univers qui, tout en étant joyeux et ludique, n’en reste pas moins emprunt de gravité et tragiquement proche de nous.


Mais Bakou et les adultes, c’est aussi la parole donnée à l’enfant. Nous devons voir à travers son regard, donc construire un monde à sa mesure, à son échelle. Chez Bakou, les objets et les formes ne seront pas les mêmes que chez nous. Pour lui, comme pour beaucoup d’enfants, ce seront les accessoires, les couleurs, en un mot les détails, qui prendront tout leur sens, toute leur ampleur.


Bakou et les adultes est une suite de saynètes. Ont-elles vraiment lieu ? Sont-elles le fruit de son imagination ? Ne sont-elles pas plutôt un mélange des deux ?
Il est clair que la pièce oscille beaucoup entre rêve et réalité, projection et quotidien. Le rêve sera donc le lien entre toutes les scènes, prenant la forme d’intermèdes musicaux et chorégraphiés, tour à tour fantaisistes, émouvants ou drôles. Ces intermèdes viseront à reconstruire ce monde intérieur si riche que chaque enfant a en lui. Ce monde à part, insolite que les adultes chercheront plus tard à rejeter avec violence, puis à retrouver avec nostalgie.


Enfin, Bakou et les adultes est un hymne à la tolérance, au respect. Il y a dans cette pièce quelque chose d’universel, une volonté d’aller au-delà des races et des préjugés. C’est pourquoi la distribution se veut hétéroclite, réunissant des acteurs d’origines et d’univers différents.


Travailler avec un auteur vivant, lui donner voix et corps, c’est être en adéquation totale avec soi-même, avec son temps. Il n’y a sans doute rien de plus passionnant au théâtre. Mais travailler avec un auteur vivant qui donne lui-même la parole aux enfants d’une façon si juste, donne l’impression que l’on va parler de quelque chose qui est encore plus que passionnant. C’est essentiel et vital. Car cette chose mystérieuse me semble s’appeler l’Avenir.

Justine Heynemann

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